« L’histoire du camp de concentration de Mittelbau-Dora, en Allemagne, est particulière : à l’origine camp annexe de Buchenwald, il s’agit du dernier camp de concentration autonome, son indépendance ayant été décidée en octobre 1944 par les nazis, onze ans après Dachau. Pour la faire connaître, Les Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD), avec le concours du service culturel de la mairie, organisent une exposition au château des Izards de Coulounieix-Chamiers, du samedi 11 au dimanche 19 janvier (lire par ailleurs).

20 000 morts

La création du camp de Mittelbau-Dora fut décidée après le bombardement par les Alliés du site de Peenemünde, au mois d’août 1943. Ce dernier servait à la fabrication d’armes secrètes. Les nazis ont donc décidé de transférer la production dans des usines souterraines.

Pour ce faire, ils ont aménagé le site de Mittelbau-Dora et ont utilisé la main-d’œuvre concentrationnaire dans les tunnels. Dans des conditions exceptionnellement difficiles, les déportés ont produit les fusées V2. 3 000 d’entre elles tuèrent 15 386 personnes en Angleterre et en Belgique et firent 47 000 blessés graves.

Sur les 60 000 déportés de toute nationalité passés à Dora, 20 000 périrent dans le camp, soit une moyenne de 1 500 morts par mois, faisant sinistrement résonner la cynique devise nazie « Arbeit macht frei », c’est-à-dire « Le travail rend libre », apposée à l’entrée des camps. 9 000 déportés français y furent recensés, dont 94 de Dordogne. »

Pratique.

L’exposition est visible tous les jours de 13 h 30 à 17 h 30. L’entrée est libre. Le vernissage a lieu vendredi 10 janvier à 18 h 30.