Note de Bernard Reviriego pour les recherches

Note de Bernard Reviriego pour les recherches

Des victimes et leurs parcours durant la Seconde Guerre mondiale : approche typologique et inventaire des ressources disponibles 

Définir le type de victime :  fusillés, morts au combat ou en déportation. Mais on peut aussi considérer comme victimes les déportés rentrés des camps, les personnes qui ont fait l’objet d’une mesure d’internement ou d’incorporation, dans un camp, dans un GTE, ou d’une assignation à résidence, sans oublier les victimes du travail forcé (STO et autres). Ce peut-être aussi les victimes des bombardements alliés.

Chaque catégorie détermine des sources spécifiques et le sujet est donc très vaste.

Un site internet qui tend à devenir exhaustif, celui qui couvre les champs d’action des dépôts du Service Historique de la Défense (SHD) de Vincennes et de Caen.

Les dossiers originaux :

Pour ceux qui nous intéressent plus particulièrement :

  • Se trouvent à Vincennes les dossiers d’homologation et de validation des services rendus pour faits de résistance au titre des cinq principales familles de résistance, dont les FFI (sous-série GR AC 16 P). Y sont rassemblés 610 000 dossiers de demande d’un titre de résistant, dont 443 000 ont abouti à une homologation : sous-série 16 P

–       Se trouvent à Caen, à la Direction des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), les dossiers d’examen et de délivrance des titres de déportés et internés de la Résistance des militaires décédés au cours de la Seconde Guerre mondiale, qu’il s’agisse de conscrits et militaires d’active, soldats réguliers et résistants. S’y trouvent également les dossiers des victimes civiles constitués lors de la demande d’attribution de la mention « Mort pour la France » : sous-série 21 P 

  • Dans la même sous-série 21 P se trouve les dossiers, et la base de données, des victimes civiles. Cette base concerne les victimes collatérales civiles des combats et autres actes de guerre (bombardements, etc.) et les dossiers visent à régulariser l’état-civil des victimes et à instruire les demandes d’attribution de la mention « mort pour la France » sollicitées par les familles. On y trouve principalement les actes de décès et autres actes d’état civil, ainsi que de la documentation administrative émanant du ministère et des municipalités. Y figurent parfois des enquêtes de gendarmerie, de la correspondance et des témoignages.

  • Toujours dans la sous-série 21 P se trouvent les dossiers des Morts en déportation.

  • On rencontre également une base pour les Alsaciens-Mosellans incorporés de force dans l’armée allemande.

  • Une autre pour les Médaillés de la Résistance française

  • Une autre pour les Fusillés du Mont-Valérien. Elle recense les 1009 victimes dont les noms sont inscrits sur le monument commémoratif édifié au Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine).

  • Une autre base est consacrée aux volontaires étrangers engagés à servir la France entre le 1er septembre 1939 et le 25 juin 1940. Ces fonds proviennent du Mémorial de la Shoah – Fonds UEVACJ-EA. Ces listes, lacunaires, font état aussi bien des volontaires recrutés au titre de la Légion étrangère, que d’une armée nationale reconstituée en France (armées polonaise et tchécoslovaque), que, enfin, des unités régulières de l’armée française.

  • Je garde pour la fin la description du fonds de la sous-série 19 P qui rassemble les dossiers d’homologation qui déterminent l’appartenance de groupements militaires de la Résistance aux Forces françaises de l’intérieur (FFI). Ces dossiers ont été constitués après la Libération par les chefs de groupements en vue d’obtenir la reconnaissance de leurs formations comme unités combattantes. Il est classé par département :

https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=323&titre=forces-francaises-de-l-interieur-ffi-

Autres sources

  • Déportés dits politiques

D’autres ressources peuvent être sollicitées. L’une des principales est celle de la Fondation pour la mémoire de la déportation. Elle concerne essentiellement des déportés dits « politiques », mais on peut y trouver des Juifs arrêtés et déportés non comme juifs mais comme résistants.

http://www.bddm.org/liv/index_liv.php

Il existe aussi un ouvrage en plusieurs volumes consultable aux Archives départementales :

BIB B 2413/1 à 4

  • Déportés dits raciaux:

Mémorial de la Shoah-CDJC

C’est le principal site dans lequel on accède par plusieurs entrées thématiques : patronymes, documents, archives en ligne, etc. En particulier : les carnets de fouilles de Drancy, les listes originales des convois de déportations, les listes des déportés non rentrés établies, en 1945 par le ministère des Anciens combattants :

https://ressources.memorialdelashoah.org/

  • Autre site incontournable, celui de Yad-Vashem:

Ce site dépasse le simple cadre national et concerne tous les Juifs victimes de la Shoah. On y trouve aussi des feuilles de témoignages.

https://yvng.yadvashem.org/index.html?language=fr

  • Mémorial de Serge Klarsfeld en ligne, Jean-Pierre Stroweis :

https://stevemorse.org/france/

  • Juifs rescapés des camps :

https://klarsfeld-ffdjf.org/publications/livres/Memorial-des-3943/

  • bases par convois :

Convoi n° 37 : https://memoirejuive.fr/liste-alphabetique-du-convoi-n37/

Convoi n° 73 : http://convoi73.net/li73htm.htm

  • Listes des enfants juifs déportés :

https://phdn.org/archives/holocaust-history.org/klarsfeld/French%20Children/html&graphics/PhotoABC.shtml

  • Les morts dans les camps :

https://lesmortsdanslescamps.com/indexfr.html

Victime du travail forcé en Allemagne nazie (STO et autres requis du travail forcé)

Au moment de leur rapatriement en France, les requis tiennent à être considérés comme des déportés du travail mais la concurrence mémorielle explique qu’ils se voient interdire l’utilisation de cette dénomination.

A l’issue d’un arrêt du 31 janvier 1992 de la cour de Cassation, les Français soumis au régime du STO n’ont pas droit au titre de déporté. Le 26 mars 1987, la cours d’appel de Dijon avait confirmé un jugement rendu le 3 mars par le tribunal de Mâcon. Puis, après une longue bataille parlementaire et judiciaire, les associations d’anciens « requis du travail obligatoire » obtiennent, par décret du 16 octobre 2008, la dénomination officielle de « victimes du travail forcé en Allemagne nazie ». La qualité de « déportés du travail » leur est refusée le 28 mars 2011 par la cour de Cassation.

Il n’existe pas de listes rassemblant les noms des 600 000 Français victimes en 1942, 1943, 1944 de la déportation pour le travail forcé en Allemagne nazie, mais il est possible de trouver des informations auprès des Services départementaux de l’ONACVG du département d’où a eu lieu le départ. Ces services disposent des listes de départ, voire, de retour et l’éventuel dossier d’attribution de la carte officielle de Victime du Travail forcé. Ces listes ne comportent pas de renseignements sur la ou les entreprises, les villes où le déporté a vécu et travaillé. Ces dossiers sont parfois versés aux AD, c’est le cas pour la Dordogne.

Liste officielle des prisonniers de guerre

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57437946.image.r=Caignard.f14.hl

 

Les bases de données allemandes des victimes

Bad-Arolsen

https://arolsen-archives.org/fr/rechercher-decouvrir/recherche-dans-les-archives-en-ligne/

 

https://www.bundesarchiv.de/gedenkbuch/

Mauthausen : https://monument-mauthausen.org/

Base victimes Autriche

https://www.doew.at/

Les bases de données espagnoles

https://buscar.combatientes.es/

Fusillé (civil, Résistant morts au combat ou au maquis, avec ou sans jugement, comme otage) : voir le maitron des fusillés et des morts au combat (31600 entrées)

https://fusilles-40-44.maitron.fr/

Le camp de Souge

https://www.fusilles-souge.asso.fr/les-fusilles/

Le Mont-Valérien

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fusill%C3%A9s_du_Mont-Val%C3%A9rien

Les registres des inhumations, voir en fonction des villes. Parfois accès en ligne.

https://archives.bordeaux-metropole.fr/archive/fonds/FR-ABM243300316_BORDEAUX_1634_I/n:392

Les nécropoles nationales 

https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?pays=France&idsource=55540&insee=16085&dpt=16&table=bp

Les monuments aux morts

https://monumentsmorts.univ-lille.fr/monument/81163/saint-julien-de-lampon-place/?elm=685

https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/index.php

https://www.geneanet.org/monuments-aux-morts/geo/FRA/F24/france-dordogne

Nécropole pour soldats néerlandais de Orry-la-Ville

https://oorlogsgravenstichting-nl.translate.goog/begraafplaatsen/nederlands-ereveld-orry-la-ville-te-orry-la-ville?_x_tr_sl=nl&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

Les associations de la Résistance. Ici la Brigade Alsace-Lorraine

http://comebal.free.fr/BIAL_Free/Les_morts_de_la_brigade.html

Les camps

Autres ressources des Archives nationales ou départementales, voir les départements qui ont abrité des camps d’internement ou bien celui des Alpes de Haute-Provence qui héberge les archives de la commission dite des camps :

Commission des camps :

Archives de la commission des camps de l’UGIF (1941-1943) conservées aux Archives départementales des Alpes de Haute-Provence (cette commission, créée au début de l’année 1941, regroupait les principales organisations juives d’assistance). Ces archives sont cotées 6 J.

Fichiers de la préfecture de police de la Seine et des camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande :

https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_003894

Fiche de recherche des AN sur la déportation dans les camps nazis :

https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/cms/content/helpGuide.action?uuid=4f7170c3-b6d8-49f8-a6f0-3641d81a0e61&version=1&preview=false&typeSearch=&searchString=

Compiègne :  

https://www.memorial-compiegne.fr/

Eysses :

https://www.eysses.fr/m%C3%A9morial/

geneanet https://www.geneanet.org/ et autres, très connues.

Les archives départementales de la Dordogne proposent des fiches thématiques sur le sujet :

Les sources de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale :

https://archives.dordogne.fr/r/134/les-sources-de-l-histoire-de-la-seconde-guerre-mondiale-/

Les cartes de combattant et d’invalidité (les deux guerres). Fiche d’aide élaborée par les AD :

https://archives.dordogne.fr/image/1310708/919253?size=!800,800&region=full&format=pdf&download=1&crop=centre&realWidth=1240&realHeight=1754&force-inline

Rechercher un ancêtre militaire aux AD. Fiche d’aide à la recherche :

https://archives.dordogne.fr/image/1310708/919252?size=!800,800&region=full&format=pdf&download=1&crop=centre&realWidth=1240&realHeight=1754&force-inline

Mémoires de Résistances :

https://memoires-resistances.dordogne.fr/

Bernard REVIRIEGO, le 8 décembre 2024

Spread the love