Inauguration de l’espace Rodolphe Charles Cézard dit « RAC »

Inauguration de l’espace Rodolphe Charles Cézard dit « RAC »

ET SES HOMMES AYANT COMBATTU
POUR LA LIBERATION DE LA FRANCE – 1939-1945
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Un espace mémoriel a été inauguré le 8 mai à Thiviers dédié à l’action de Rodolphe Charles Cezard. Voici les discours prononcés à cette occasion:
Discours de Pierre-Yves Couturier, le Maire de Thiviers
« Madame la Vice-Présidente du Conseil départemental, Mesdames et Messieurs les Maires et élus ainsi que l’ensemble du Conseil Municipal, Mesdames et Messieurs les représentants des administrations de l’Etat, de l’Education Nationale, aux enseignants et aux enfants.
Mesdames et Messieurs les représentants des associations, Mesdames et Messieurs les Anciens Combattants, les Portes Drapeaux, leurs représentants et tous les descendants de résistants et leurs familles. Je ne peux tous les citer et je les prie de m’en excuser. Ils sont présents dans nos coeurs et c’est bien là l’essentiel.
A nos représentants de la Gendarmerie Nationale, A nos représentants du Corps des Sapeurs-Pompiers, les Jeunes Sapeurs-Pompiers et leur famille, Aux représentants du Conseil Municipal Jeunes – Marion TISSIER
A toutes les familles et amis présents.
A nos invités Madame Michèle CEZARD, Monsieur Geoffroy TENANT de La Tour fils de Philippe TENANT de la Tour dit « Marie-Antoinette », Monsieur Jean-Pierre COUTURIER et son épouse. Ils sont la mémoire vivante de cette période de notre histoire. Et par-delà le temps et les années, quelque chose les unis, comme un fil invisible, quelque chose d’intemporel et d’inaltérable. Je vais y revenir.
A toute la population ici rassemblée, à nos compatriotes et aussi à ceux de toutes nationalités présents à cette cérémonie. A ceux qui le sont aussi par la pensée et qui n’ont pu être des nôtres. Je pense notamment à ALAN qui perpétue la mémoire de cette période à travers son BLOG sur la résistance dans le Sud-Ouest, et à qui j’adresse par-delà nos frontières, mes chaleureuses pensées et mes remerciements les plus sincères. Il est celui qui fait vivre notre mémoire et j’ai beaucoup de respect et d’amitié pour ce citoyen de sa Très Gracieuse Majesté qui perpétue notre mémoire.
Monsieur Benoit BOST, l’ensemble du Conseil Municipal et moi-même
sommes heureux de vous accueillir sur cette place pour baptiser cet espace du nom d’un homme peu ordinaire. Rodolphe, Charles CEZARD.
Je vais céder la parole dans quelques instants à Benoit qui va retracer le parcours de Rodolphe CEZARD. Mais dès avant, je souhaite vous dire ceci.
Avant toute chose, je vous propose de laisser le silence s’installer car je souhaiterai partager un moment d’émotions avec vous.
Il était temps. Il était temps qu’on lui rende enfin hommage à Rodolphe CEZARD.
Et il faut bien reconnaitre qu’il est des raccourcis de l’histoire qui sont saisissants.
Car de fait, c’est à moi, le petit fils de Pierrot COUTURIER, fils de Jean-Pierre et Michèle COUTURIER que revient cet honneur.
Donc c’est tout à la fois le Maire de THIVIERS et le petit-fils qui s’exprime aujourd’hui devant vous non sans une certaine émotion bien réelle et avec une grande fierté.
Mon grand-père a reçu le drapeau de la Brigade RAC sur cette place à quelques mètres d’ici. Et je me remémore les mots de mon grand-père lorsqu’il racontait cette page de notre histoire. Il était le porte-drapeau du 5O ème R.I.
Il recevra le drapeau de la Brigade à deux reprises. La première fois lors de l’apparition officielle des éléments de la Brigade à Thiviers le 13 août 1944 devant la gare puis Place de la République avec la remise du Drapeau provisoire. La seconde fois, le 2 avril 1945, le lundi de Pâques, le jour ou le Général de Gaulle remet la Croix de la Libération à la ville de Paris. Il remet également ce jour-là 15O drapeaux et étendards à tous les régiments de l’Armée Française.
La cérémonie se déroule sur la place de la Concorde devant une foule considérable.
Les photos prises ce jour-là sont d’André LEONARD, père de Jacky et photographe officiel de la Brigade RAC.
L’histoire que l’on vous raconte aujourd’hui plonge ses racines en février 1943.
A cette époque mon grand-père fait partie de l’ORA « Christophe » (Paul Raoul Christophe dit « KRIKRI ». Puis immédiatement de l’Armée Secrète (AS 5) Dordogne Nord.
Durant cette période, la gestapo perquisitionne à CHAVIRAT à la recherche du poste émetteur permettant les échanges avec LONDRES. Ils ne le trouveront pas. Il est déjà entre les mains de mon grand-père, Pierre COUTURIER dit « Pierrot » à qui Charles SERRE l’avait confié.
Et puis ce sera la rencontre entre mon grand-père et Rodolphe CEZARD arrivé à THIVIERS en décembre 1942, le long de la voie ferrée entre THIVIERS et DOUYERAS, début 1943. Celui qui se fera tour à tour appelé CHRISTIAN, puis COLLET, restera à jamais pour nous tous le Colonel RAC. Il s’attachera désormais à structurer le mouvement local de résistance à l’ennemi.
Pierrot COUTURIER et Rodolphe CEZARD ne se quitteront plus. Mon grand-père deviendra l’un des plus proches et l’un des plus fidèles compagnons et confident de RAC. Il commandera la 9 ème Compagnie – 3 ème Bataillon lorsque Jean COURANT fut blessé.
RAC était à l’époque le plus jeune Chef de Corps de France et Pierrot mon grand-père partageait avec lui cette situation privilégiée.
Dans son sillage, les noms de nombreux Thibériens entreront dans l’histoire :
BEYLOT, COMBELAS, FRED, VIOLETTE, VIEUGEOT, LAUTRETTE, SARLANDIE, FAYE, MASSY et tant d’autres encore.
La Brigade RAC comptera jusqu’à 5.OOO hommes.
L’histoire est cruelle. Comment oublier la disparition de 252 victimes de cette Brigade qui perdirent la vie lors de combats particulièrement durs ?
THIVIERS, JAVERLHAC, PERIGUEUX, ANGOULEME, SAINTES, ROYAN,
l’ile d’OLERON….
Le prix de la liberté de ces combattants s’inscrit dans le marbre de la stèle du rond-point Saint-Roch de la ville de THIVIERS devant laquelle je me suis incliné ce matin en mémoire de ceux qui ont donné leurs vies pour que la nôtre soit meilleure.
Il aura fallu la volonté pour ne pas dire l’acharnement de Jean NICARD (dit Capitaine TOM) pour que ce mémorial soit érigé dans la ville en 1977. Il était et a été une des figures de la résistance. Sa clairvoyance, son autorité et son courage ont été déterminant pour la victoire des alliés. La mission ALEXANDER lui doit beaucoup. Il a mis toute son énergie et sa flamme pour réussir à faire ériger le mémorial RAC. Qu’il en soit remercié.
Le jour de ses obsèques, c’est mon grand-père qui portait ses décorations.
Pierre BEYLOT lui rendant hommage dira de lui ce jour-là : « Soldat de l’ombre, soldat au grand soleil dans la citée rebâtie, il mena la lutte de tout son être, brulé de la passion de servir. Servir était tout son être, son être tout entier… ». RAC disait de lui : « Pour lui, rien n’était impossible… ».
Le 28 août 1977, verra l’inauguration du mémorial de la Brigade RAC qui se trouve au rond-point Saint-Roch à THIVIERS en hommages à vos 252 camarades morts pour la France.
La Résistance en Dordogne-Nord, était donc à l’époque placée sous l’autorité de Rodolphe CEZARD dit « RAC ». Dès cette époque, son activité de résistant est particulièrement importante.
Je confie à Benoit BOST le soin de nous faire partager le profil du Colonel RAC.
A compte d’aujourd’hui, Rodolphe CEZARD dit « RAC » entre à nouveau dans l’histoire et ce sans jamais oublier ses camarades morts pour la France et ceux qui ont survécu.
En effet, comment ne pas s’incliner devant la mémoire de ceux qui, comme vous l’avez fait, refusèrent l’inacceptable. A celles et ceux qui ont fait preuve d’abnégation pour former « l’armée des ombres » si bien décrite par Joseph KESSEL.
IL ETAIT TEMPS MON COLONEL…
Il était temps de vous rendre cet hommage tout à la fois mérité et nécessaire.
Nous avons donc décidé de donner votre nom à cet espace.
Vous rendez ainsi, d’une certaine aux hommes et aux femmes de votre génération, la place qu’ils méritent dans notre histoire. Et plus particulièrement durant les guerres qui ont ensanglanté celles-ci. Il y a 75 ans de cela vous étiez courageux, charismatique et héroïque.
Vous incarnez l’esprit de résistance sans lequel l’histoire de notre ville, et de notre région toute entière ne serait rien, sinon une imposture. Pour reprendre les termes du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense chargé des anciens combattants et de la mémoire :
« Se souvenir est un devoir et une nécessité. C’est pourquoi les anciens combattants et les résistants seront mis à l’honneur. Ils témoignent du passé. Ils donnent un sens à notre présent. Ils éclairent notre avenir ».
Vous avez mon Colonel, par votre absence de résignation, par votre engagement, par votre lutte, par votre sacrifice, contribué à forger une certaine idée de la France.
C’est la raison pour laquelle, il nous est apparu important de donner un visage à ces combattants de la première heure. Au premier rang desquels vous figurez.
Ce n’est en rien effacer la mémoire des autres que de vous avoir choisi, vous.
Bien au contraire, vous incarnez par votre action et vos sacrifices l’histoire de toute la France en général, du Sud-Ouest et de la ville de THIVIERS en particulier. Il y a 75 ans de cela vous étiez la France.
Rodolphe, Charles CEZARD, vous entrez à nouveau dans l’histoire de la ville de THIVIERS et je suis particulièrement fier de le faire à vos côtés en ma double qualité de petit fils de « Pierrot » et de Maire de THIVIERS.
Cette cérémonie nous invite donc à mesurer le chemin parcouru depuis 75 ans et à mesurer les sacrifices endurés pour nous offrir la paix en héritage.
Nous invitons tout particulièrement les jeunes générations à méditer sur les notions de sacrifice, de paix et de liberté.
Comme dans chaque cérémonie, il nous faut remercier les personnes
présentes. C’est l’usage. Mais il y a aussi et surtout aujourd’hui dans cette foule rassemblée quelques personnes que nous souhaitons saluer et remercier tout particulièrement pour leur présence :
Rodolphe, Charles CEZARD était la figure emblématique et indissociable de la Brigade RAC. Elle s’incarne aujourd’hui, en la personne de Madame Michèle CEZARD, fille du Colonel Rodolphe CEZARD. Il me parait important à ce stade de souligner la volonté de cette dernière de ne jamais oublier. De s’être battue pour faire vivre la mémoire de tous ces sacrifiés de notre histoire. Je salue sa ténacité, son énergie et tous les efforts accomplis pour parvenir. Un grand merci Michèle en notre nom à tous.
Mes sincères remerciements aussi à Monsieur Geoffroy TENANT de la TOUR fils du héros de la résistance « dit MARIE-ANTOINETTE ». Car c’est bien d’un héros dont on parle. Membre du réseau JOVE puis Officier de renseignement, il sera affecté à sa demande à la 1O ème Compagnie comme chef de section.
Combattant infatigable, son courage, sa détermination ont été déterminant dans la victoire. Il est désormais entré dans la légende entrainant derrière lui ses compagnons de combat au sein de la Brigade RAC.
A mes parents, bien évidemment, sans lesquels cette histoire ne serait pas la nôtre. Et plus particulièrement mon père qui se souvient de cette période avec émotion et d’avoir partagé avec Michèle CEZARD l’épopée de la Brigade RAC de Thiviers à ROYAN en passant par Saint Porchère, le PC de la Brigade.
Tous nos invités ont accepté notre invitation et ont fait le déplacement pour participer à nos côtés à cette inauguration. Ils sont la mémoire vivante de cette période.
Tous les quatre, comme les portes drapeaux et les anciens combattants présents à nos côtés aujourd’hui nous font l’honneur de leur présence et je les en remercie sincèrement.
M. Benoit BOST pour son engagement et sa contribution à mes côtés dans cette commémoration. Je le remercie sincèrement d’avoir accepté de présenter et de faire l’éloge de l’une de nos plus grandes figures de la résistance.
Je remercie Mesdames Céline DEQUANT, Carole LEHAIR, les Conseillers municipaux et adjoints, mais aussi Sophie ALAZARD et Agnès BRIAUDAU pour leur engagement et leur contribution à mes côtés et pour la réussite de cette inauguration. De même, que pour le personnel communal.
Et plus généralement l’ensemble de ceux qui ont participé de près ou de loin à l’organisation de celle-ci.
Et puis, pour finir, le mot de la fin : A tous les résistants, anciens résistants, Portes Drapeaux présents, à tous les anciens combattants qui sont à nos côtés, à toutes celles et ceux qui dans l’anonymat, mais aussi et surtout dans la peur, le doute et la solitude, les ont accompagnés et ont souffert à leurs côtés, sont morts pour la France ;
A toutes celles et ceux présents à leurs côtés pendant cette période sombre de notre histoire.
A chacun de vous.
A la population ici rassemblée, à toutes vos familles et amis.
A tous les enfants et à tous ces témoins de l’histoire vécue, nous disons merci.
Les enfants, n’oubliez jamais que la vie est belle. Rodolphe CEZARD aimait la vie. Et c’est désormais à vous de faire vivre sa mémoire et celle de ses camarades à travers l’histoire de votre ville.
Vive la liberté !
Vive la France ! »
Discours de Benoit Bost
« Monsieur le député
Madame la vice présidente du conseil départemental
Monsieur le maire
Mesdames et Messieurs les élus
Mesdames et Messieurs les représentants des anciens combattants
Mesdames et Messieurs
Le 13 août 1944 la population de Thiviers assistait à la présentation officielle de la Brigade Rac. 
Née des maquis de l’armée secrète Dordogne nord qui vont engendré les GM1 et GM2, organisée en 14 secteurs, cette brigade comptera 6OOO volontaires, 4OOO soldats, 5OO sous officiers, 12O officiers intégrés à 3 bataillons sous l’autorité de chefs exceptionnels Dupuy, Vieugeot et Violette.
Un réseau de transmission, un service de renseignement ; des corps francs, des sections de sabotage un parc auto de 6OO véhicules, composaient cette armée de l’ombre. 
Et sous ce soleil de 44, alors que l’ennemi est encore aux portes, c’est toute une jeunesse qui se lève
Une brigade qui sort de la clandestinité
Une brigade qui marche derrière une musique
Une brigade qui défile devant un jeune homme de 28 ans portant au bras le brassard tricolore des FFI : le lieutenant colonel Rac
Rodolphe Cézard est né le 3 janvier 1916 dans le petit bourg d’Hayange en Lorraine annexée.
A dix sept ans, ses deux bacs en poche, il rentre dans la vie active, comme comptable tout d’abord puis enseignant. Mais sa vocation est ailleurs. En 1936, arrive tout d’abord l’incorporation au 4Oème régiment d’artillerie à Sedan, Candidat aux EOR, Rodolphe Cézard est en septembre 1939 officier d’artillerie lorsque la guerre est déclarée Lieutenant au 153ème Régiment d’artillerie, commandant d’une tourelle de 75 sur la ligne Maginot, Il sera cité à l’ordre du régiment pour son calme, son assurance, et ses qualités de meneur d’homme.

La ligne Maginot livrée, Rodolphe Cézard est fait prisonnier. Au début de 1941, les allemands décident de rapatrier les prisonniers alsaciens et lorrains.
Rodolphe Cézard retrouve alors sa femme et son fils. Il n’est cependant animé que d’une idée: passer en zone libre. Il cache femme et enfant dans une ambulance , quand lui franchit la ligne
de démarcation à travers bois. Lyon, Castres, Nimes les pérégrinations de la famille la conduisent finalement à Thiviers où Mme Cézard à un oncle et une tante réfugiés.

Par l’intermédiaire d’autres lorrains, Rodolphe Cézard est rapidement mis en relation avec les maquis de Dordogne Nord. Et le grand patron du mouvement Combat, notaire de Champagnac de Belair, Charles Serre. 

Le 15 juillet 1943, Rodolphe Cézard est désigné à l’unanimité comme chef militaire du secteur.

Charles Serre lui se sait menacer, d’autant plus qu’il devient membre du conseil national de la résistance. Il convoque en janvier 1944 R Cézard à l’hôtel Terminus et le désigne comme son
successeur . Charles Serre sera arrêté avec sa femme le 22 janvier au matin par la Gestapo, torturé puis déporté à Dachau et Neckarguerach.
Rodolphe Cézard assume désormais les responsabilités du commandement. Il sait notamment pouvoir s’appuyer sur un grand camarade : Georges Lautrette. Ce dernier a pris le nom de guerre d’Eric, ou plus simplement Ric. Comme ils sont inséparables, les maquisards appelleront Rodolphe Cézard « RAC ». Le surnom lui plait, il le garde, mais lui rajoute la devise « J’attaque ».

L’insigne de la future brigade est trouvé, son chemin tracé « j’attaque » et 2 jours après ce défilé mémorable, la brigade marche sur Périgueux. On se bat au Toulon et à Puy de Fourches. Le 3 ème bataillon entre et reprend Périgueux. la colonne allemande qui cherche à se replier sur Bordeaux est stoppée à Saint Astier, battue au Pizou.

La Dordogne libérée, la brigade fonce sur Angoulême. La ville est capitale pour les Allemands s’il perde la place, ils ne pourront plus faire communiquer le sud avec le nord, leurs garnisons qui sont en bordure de l’Océan seront enfermées dans ce qu’on appellera les poches de l’Atlantique. De toutes part les maquis se rassemblent, unis dans le même effort , pour la patrie. après une semaine de combat, Angoulême est libéré. Les Allemands fuient, Violette à la tête du 3ème bataillon se lance à leur poursuite, les combats se poursuivent à Cognac Saintes Rochefort. Mais la marche de la brigade RAC sera stoppée et la wehrmacht se fortifiera dans Royan. Saujon, la Seudre, Nancras, l’ile d’Oléron, la brigade RAC devenu entre temps le 5Oème RI participera à toutes les batailles. Et c’est son drapeau qui flottera sur le l’ile d’Oléron en avril 1945, 9 mois après ce fameux défilé de Thiviers.

Ce drapeau que ces jeunes maquisards voulaient planter à Mayence.
Ce drapeau qui honorera ces 252 camarades tombés au combat.
Ce drapeau qui fut remis par le général de Gaulle, à un jeune lieutenant colonel des FFI. 
Rac
Que jamais on ne l’oublie. »
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