Commémoration de Pont Lasveyras

Commémoration de Pont Lasveyras

Après l’émouvante mise en place des porte-drapeaux accompagné par la chorale de Lubersac « choeur de loups », Francis Comby, le Maire de Beyssenac, Président du Syndicat du Moulin de la Résistance, a rappelé les étapes de la tragédie qui s’est déroulée sur les lieux mêmes de cette commémoration, les motivations de ces jeunes qui refusaient l’esclavage sous le joug de l’Allemagne nazie, leur probable dénonciation par des infiltrés ou par le propriétaire des lieux et le massacre perpétré ici.

Il souligna l’importance du devoir de mémoire alors que la guerre resurgit aux portes de l’Europe et au moyen-orient.

Après son intervention, les diffférentes associations et autorités ont procédé au dépôt de gerbes. La particularité de ce drame c’est qu’il s’est produit aux confins de trois départements et de trois communes. Tous les maires des communes de Dordogne, de Corrèze et Haute-Vienne qui ont eu à déplorer des morts ce 16 février 1944 s’associent pour un dépôt de gerbe :

Voici l’article publié par Rudi Molleman sur cette cérémonie dans l’édition de la Dordogne du journal Sud-Ouest du mardi 17 février :

« Le 16 février 1944, par une journée froide et neigeuse, trois colonnes de SS encerclaient le moulin de la Papeterie au Pont Lasveyras, dans la commune corrézienne de Beyssenac, rive gauche de l’Auvézère, à deux pas de Payzac, en Dordogne, et tout proche de la Haute-Vienne. Sur les 50 maquisards présents sur les lieux, 34 ont été assassinés sur place et 13 emmenés pour être déportés, dont six ne sont jamais revenus. Le massacre a donc fait 40 victimes.

Deux hommes ont pu s’échapper en sautant dans la rivière qui longe le site et un a survécu car les Allemands l’ont laissé pour mort ; sept sont revenus de déportation. Tous étaient des jeunes qui s’opposaient au régime de Vichy et préféraient combattre l’ennemi plutôt que de partir outre-Rhin au service du travail obligatoire (STO).

Pourquoi ce massacre ?

Comme chaque année, à la date anniversaire, ce massacre est commémoré. En ce dimanche ensoleillé, une foule très dense s’est pressée devant la stèle commémorative. Après avoir salué les dizaines de porte-drapeaux d’associations d’anciens combattants ainsi que les nombreux élus et autres officiels, Francis Comby, maire de Beyssenac et président du moulin de la Résistance, a relaté l’histoire de ce drame. Pourquoi ce massacre ? Comment les Allemands ont-ils eu écho que des maquisards se cachaient en ce lieu ? Quatre vingt un ans après la tragédie, personne ne peut y répondre avec certitude.

Devoir de mémoire

« Les jeunes ont choisi cet endroit éloigné de tout car ils s’y croyaient en sécurité. Visiblement, le lieu était moins sûr qu’ils ne le supposaient », souligne le premier magistrat. Il souligne également l’importance du devoir de mémoire « pendant qu’aux quatre coins du monde, y compris aux portes de l’Europe, des peuples subissent la guerre ».

Dans la foulée, différentes délégations sont venues déposer des gerbes de fleurs au pied du monument, avant que deux adolescents ne citent les noms des 40 victimes. La cérémonie s’est terminée par « La Marseillaise » et « Le Chant des partisans » interprétés par la chorale masculine corrézienne Cœur de loups, de Lubersac. « 

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