Les élèves de Laure Gatet nous parlent de femmes résistantes

Les élèves de Laure Gatet nous parlent de femmes résistantes

Article d’Antoine Beert dans La Dordogne Libre du mercredi 13 novembre 2024 :

« La cité scolaire Laure-Gatet poursuit son engagement culturel avec ses élèves lycéens. En collaboration avec l’association Femmes solidaires, l’établissement a organisé ce mardi 7 novembre, une journée du matrimoine décalée, pour restituer les projets des élèves sur la thématique « Femmes en résistance ». En tout, ce sont trois classes de première technologique et de terminale qui se sont emparées de ce projet, entamé en fin d’année dernière sous l’impulsion de l’équipe pédagogique. « C’est un choix de travailler sur ces classes. La situation internationale amène à se souvenir qu’il y a des résistants et notamment des femmes qui avaient un rôle important dans la guerre », rappelle Jean-Guillaume Desmoulin, le proviseur de la cité scolaire.

Une vie tragique

Et cette journée a une résonance particulière pour l’établissement qui porte son nom depuis 1969. Laure Gatet était une femme résistante, déportée et morte en 1943. « On a souhaité mettre ces femmes résistantes de Dordogne en avant », souligne Françoise Du Chaxel, de Femmes solidaires. Une fois l’air du « Chant des partisans » baissé, une vingtaine d’élèves de 1ere technologique ont mis en voix des récits de l’arrestation et de la détention de Laure Gatet, notamment la lettre qu’elle avait écrite à sa famille le 19 janvier 1943, quelques jours avant son décès.

Le professeur d’histoire de la cité scolaire, Daniel Charbonnel, donnait de son côté des éléments sur son parcours semé d’embûches. Elle a été faite prisonnière au Fort du Hâ à Bordeaux avant d’être déportée au camp d’Auschwitz-Birkenau. « C’était une femme de courage », a-t-il exprimé devant les 200 élèves présents pour la conférence. Tout comme Carmen Martin Belinchon, autre femme à avoir participé activement à la Résistance et notamment la libération de Périgueux, qui a fait l’objet, elle aussi, de lectures par des élèves de littérature espagnole.

Enfin, des élèves d’arts plastiques ont également travaillé sur le sujet avec cette fois, des projets sur le combat des femmes contre le corset, intitulé « corseté mais qui ne se tait pas ». À travers ces restitutions, les élèves se sont emparés de mots forts sur l’engagement des femmes dans l’histoire des guerres et de l’empreinte qu’elles y ont laissé.. »

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