« Quatre-vingt-deux ans après, la municipalité de Périgueux a rendu hommage, dimanche 23 février, aux victimes des rafles du gymnase Secrestat, commises entre le 23 et le 27 février 1943 dans la rue qui porte désormais le nom du résistant Rolph Hammel.

La commémoration a eu lieu dans ce gymnase, « théâtre de l’horreur », qui servit de camp de détention à 84 Juifs arrêtés en Dordogne avant d’être déportés. Ces rafles furent parmi les plus meurtrières sous l’Occupation dans le département.

« Le sens de cette cérémonie se résume en une phrase : se souvenir pour construire l’avenir », a déclaré Betty Wieder, l’infatigable passeuse de mémoire, présidente de la section Périgueux de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). L’octogénaire, « très émue », a encore une fois partagé les mots justes pour que « l’Histoire soit dite et redite ». Au nom des familles de victimes. La cérémonie, ponctuée du « Chant des Marais » et de « La Marseillaise », a réuni autour d’Émeric Lavitola, premier adjoint à Périgueux, des représentants de diverses institutions, dont les sénateurs et le député Sébastien Peytavie. »