« Après une année mémorielle dense, consacrée au 80e anniversaire de la Libération de la Dordogne, le Centre départemental de la mémoire (CDM 24) a tenu son assemblée générale, vendredi 21 mars, à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac. L’occasion pour l’association de faire le point sur ses activités et ses projets.

Le président Daniel Province a salué la présence du maire Raymond Marty et a présenté les rapports, tous approuvés à l’unanimité. Les mandats des membres du conseil d’administration ont été renouvelés et la candidature de Michel Faucon a été validée à l’unanimité.

«Paroles de résistants »

2024 a été marquée par la projection dans plusieurs lieux du département du documentaire « Paroles de résistants : résistants en Périgord », qui sera à nouveau présenté tout au long de cette année, en commençant par Rouffignac, samedi 29 mars à14 heures, à la salle des fêtes, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association Mémoire et Patrimoine.

Le sujet des camps d’internement mis en place par le gouvernement de Vichy, pour les groupements de travailleurs étrangers (GTE), a été abordé par Bernard Reviriego, membre du groupe de travail historique du CDM 24. Il reviendra sur ce sujet de façon plus approfondie dans une conférence prévue le 27 mai à Chancelade. Les parachutages en Dordogne, autre sujet passionnant, feront également l’objet d’une présentation par Rémy Durrens.

Les inquiétudes suscitées par le contexte géopolitique actuel se sont rapidement imposées dans le débat qui a fait suite aux présentations. La comparaison avec le XXe siècle, la montée des extrêmes droites en Europe et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, pourraient amener les associations de mémoire à des positionnements plus politiques. Chacun a convenu, toutefois, que le CDM 24 doit privilégier son rôle fédérateur autour des projets mémoriels et ses objectifs de transmission des valeurs de la Résistance. Dans ce cadre, deux conférences sont d’ores et déjà prévues en 2025, à Périgueux et à Bergerac, sur le sujet du retour à la République ainsi que sur des avancées sociales que le pays doit au Conseil national de la Résistance. »