Commémorations à Nanthiat et Nantheuil
Deux commémorations ont été organisées le vendredi 9 juillet à Nanthiat et à Nantheuil. Serge Simorre en rend compte dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest ce jeudi 15 juillet:
« Vendredi 9 juillet s’est déroulée à Nanthiat, autour de deux stèles, la commémoration de la journée du 9 juillet 1944, au cours de laquelle cinq jeunes résistants ont trouvé la mort, abattus par les Allemands.
Ils s’appelaient René Coustillas, Michel Papon, Henri Buisson, Eugène Jolivet et André Mathieu.
Ce jour de juillet 1944, en fin d’après-midi, une colonne allemande surgit à Nanthiat, venant de Saint-Yrieix. Elle fait prisonnier André Parisien, Michel Papon et René Coustillas. Ce dernier veut s’enfuir. Il est aussitôt abattu, mortellement touché.
André Parisien, blessé, est laissé sur place et Michel Papon est emmené par les Allemands.
Fusillade sur le pont
Au niveau du pont des Mauroux, sur la route de Thiviers, une fusillade éclate avec trois jeunes Francs tireurs et partisans (FTP), chargés de faire exploser l’ouvrage. André Mathieu, Eugène Jolivet et Henri Buisson sont abattus. Leurs corps sont brûlés sur place. Michel Papon, après avoir déminé le pont sous la contrainte, est fusillé à son tour.
Pour cette cérémonie d’hommage et de souvenir, étaient présents Paul Meynier, le maire de Nanthiat, et Bernadette Lagarde, la première magistrate de Nantheuil.
À leurs côtés se tenaient les porte-drapeaux de l’Association républicaine des anciens combattants (Arac), de l’Association nationale des anciens combattants (Anacr) et du 1er régiment des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de Dordogne Nord.
Renée Mortessagne, la présidente et porte-parole de ce régiment, a tenu à rendre hommage à ces hommes « qui se sont battus pour notre pays et qui ont donné leur vie pour notre liberté ».
Elle a rappelé ensuite que «nous devons les honorer par notre présence devant ces stèles qui rappellent leur sacrifice. Tel est notre devoir, pour continuer à transmettre aux jeunes générations le message que la liberté et la démocratie sont des biens très précieux, mais fragiles.»
Avec ses armées reconstituées, ses maquis, la France a pleinement participé à la victoire finale lors de la Seconde guerre mondiale. »