Commémoration de la rafle du Vel’d’Hiv

Commémoration de la rafle du Vel’d’Hiv

Les 16 et 17 juillet 1942, le gouvernement de Vichy procédait à l’arrestation de 13 000 français de tous âges au prétexte de leur religion pour les envoyer dans les camps de la mort des nazis. Une cérémonie commémorative a été organisée à Périgueux lundi 19 juillet dont Hervé Chassain nous fait un compte rendu dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest ce mardi 20 juillet. A lire aussi le témoignage d’Irène SAPIR, rescapée de cette tragédie, recueilli par France Bleu Dordogne:

Irène Sapir France Bleu

« C’est autour du monument baptisé Pierre éducative, offert à la Ville de Périgueux par d’anciens résistants il y a cinquante ans, qu’était organisée lundi 19 juillet la cérémonie à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites. Chaque année, il s’agit d’évoquer la mémoire des 13 000 Juifs arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 à Paris puis déportés, « avec la complicité de l’État français », a rappelé l’élu Richard Bourgeois, parlant au nom de la maire de Périgueux, mais aussi toutes les victimes de l’intolérance. C’est l’occasion de saluer les Justes qui ont sauvé des Juifs pourchassés (leurs descendants étaient là) et de rappeler les valeurs à transmettre aux jeunes.

La plupart des interlocuteurs ont fait des allusions à l’actualité et à tous ceux qui ont détourné l’étoile jaune des Juifs persécutés pour dénoncer le pass sanitaire mis en place dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid. « L’antisémitisme est une hydre à plusieurs têtes qui renaît régulièrement », souligne Alain Techner, le président de l’Association cultuelle israélite de Dordogne. « On voit défiler des personnes avec cette étoile qui n’ont rien à voir avec ceux dont on parle aujourd’hui. » Il dénonce « les forces de l’obscurantisme ».

Amalgames

La présidente de la Licra Périgueux-Dordogne, Betty Wieder, a rappelé ce qu’ont été ces rafles, « des Saint-Barthélemy juives », et dit son inquiétude face à la montée de l’islamisme, des totalitarismes et de tous ceux qui font « de l’antisionisme un paravent de l’antisémitisme ». Elle appelle « à ne pas tout mélanger pour défendre la liberté de conscience et la tolérance qui sont des valeurs de la France ».

C’est le préfet Frédéric Perissat qui a été le plus explicite pour dénoncer les amalgames vus dans les manifestations de ces derniers jours, avec le détournement de l’étoile jaune, et parler d’égarement : « Certains sont tentés par cet obscurantisme qui relève d’une méconnaissance totale de notre histoire. On ne peut comparer ceux qui ont dû porter cette étoile avec la nécessité de vaincre la pandémie actuelle. » »

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