Un centre pour la mémoire des maquis à l’étude
L’office de tourisme du Grand Périgueux a été chargé de la conduite d’une étude d’opportunité de l’implantation d’un centre pour les mémoires des maquis, en lien avec la Fondation nationale de la Résistance. Le site du Chai de Lardimalie à Saint-Pierre-de-Chignac est préssenti. Voici l’article qui évoque ce projet, publié par Emilie Delpeyrat dans l’édition de Périgueux de Sud-Ouest le mercredi mars 2021:
« Et si l’auguste musée du Chai de Lardimalie, à Saint-Pierre-de-Chignac, devenait un nouvel épicentre du tourisme périgourdin? L’office de tourisme (OT) du Grand Périgueux, qui vient d’en reprendre la gestion en accord avec ses propriétaires, a bon espoir de faire de ce site méconnu du grand public la nouvelle adresse incontournable des guides de voyage en Périgord.
Fermé depuis l’automne 2019, le temple du vin et de la vigne du Périgord blanc rouvrira officiellement ses portes samedi 15mai (1) dans sa forme actuelle. La directrice de l’OT, Ketty Vaillant-Lambert, et ses équipes se sont donné deux ans pour mettre en valeur le patrimoine et les collections existants, tout en donnant une nouvelle tonalité aux visites guidées. «Il nous a semblé pertinent de revenir sur l’histoire du fondateur du chai de Lardimalie, Jules Honoré-Sécrestat, glisse la responsable de l’OT du Grand Périgueux. Ce personnage, originaire d’un milieu très humble du Montignacois, a été un grand visionnaire pour son époque. Peu de gens savent par exemple qu’il a créé et mis sur le marché un large panel de liqueurs à base de plantes médicinales comme la célèbre gentiane.»
Un centre de mémoire(s)
Pour donner à voir les changements en cours, les équipes de l’OT prévoient d’organiser une série d’animations musicales ou gourmandes, voire les deux, sur l’esplanade du grand chai. «On peut facilement imaginer l’organisation d’un concert de MNOP [NDLR : le festival Musique de la Nouvelle-Orléans en Périgord] », glisse Ketty Vaillant-Lambert.
Dans un second temps, l’Agglomération pourrait aller plus loin en implantant dans l’immense bâtiment un centre des mémoires du maquis. Une étude de faisabilité a été commandée à la Fondation de la Résistance par le Grand Périgueux. Ses conclusions, attendues pour fin avril, seront précieuses pour éclairer les élus communautaires sur l’opportunité de créer un centre de ressources concernant le maquis sur le site de l’actuel musée du vin et de la vigne. «Il faudra quoi qu’il en soit lancer une étude de programmation avec les élus», fait savoir la directrice de l’OT.
L’emblématique vitrine du passé viticole périgourdin s’inscrirait alors dans un circuit plus vaste dédié à la Résistance, susceptible d’intégrer aussi bien le maquis de Durestal que les villages de Cendrieux, Paunat ou encore SainteAlvère. En guise de mise en bouche, l’Agglomération a confié à Timescope, une entreprise spécialisée dans les projets d’animation numérique, la réalisation d’un jeu de piste en réalité augmentée sur la Résistance. Une première version sera opérationnelle dès l’été 2021 sur le site du maquis de Durestal. »