Décès de Roger Guillemin
Sud-Ouest, dans son édition du mercredi 15 juillet, nous informe du décès de Roger Guillemin, ancien Résistant du Bergeracois:
« Roger Guillemin, doyen de la commune de Mauzac, a rendu son dernier souffle dans sa 98e année, lundi 13 juillet. Cet habitant de Mauzac est né en 1922. Comme beaucoup de sa génération, il a eu une vie riche en événements et rebondissements et une destinée hors du commun. Fidélité, combativité, résistance et amour sont quatre mots qui pourraient le représenter. L’un des derniers résistants Après l’école de mousses de Lorient(56), celle de mécaniciens de Saint-Mandrier (83), il a rejoint le groupe de Résistance Mireille dirigé par Joachim Zoya, devenu plus tard son beau-père. Ils ont combattu ensemble sur le front de laRochelle (17), participé à la libération du camp sud de Mauzac et de la poudrerie de Bergerac. Roger Guillemin était le chauffeur et garde du corps du commandant Cerisier. En 1947, il s’est marié avec Pierrette Zoya, qu’il a rencontrée grâce au groupe Mireille et avec qui il a eu trois garçons Gérard, Daniel et Michel. Tous ont gardé une attache en Bergeracois : Gérard, cofondateur, comédien et metteur en scène du Théâtre de la Gargouille, à Bergerac ; Daniel, retraité de l’entreprise Polyrey à Baneuil et Michel, ancien crédit manager. Officier des sports à l’école militaire de Saint-Cyr-Cöetquidan, Roger Guillemin a vécu deux ans au Cambodge puis a été entraîneur de l’équipe de pentathlon à Berlin. Après la guerre d’Algérie, il est retourné sur les bancs de l’école, à l’âge de 40ans pour devenir ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), à Cherbourg-en-Cotentin (50) puis Grenoble (38). Ce n’est qu’en 1983 qu’il a fait son retour sur la propriété familiale, à Mauzac, pour s’y installer durablement avec son épouse Pierrette. Ils voulaient y vivre une paisible retraite, bien méritée, entourés de leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Engagé jusqu’au bout «C’est avec une immense tristesse que nous avons appris la disparition de Roger Guillemin. L’admiration et le respect pour ce qu’il était: le gaulliste historique, celui qui n’avait jamais douté et qui s’était conduit avec tant d’héroïsme mettant en accord ses pensées et ses actes, explique Monique Feyry, présidente de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (Anacr) de Bergerac dont Roger était membre. Garde du corps de Léon Cerisier, groupe de l’armée secrète de Dordogne Sud, placé sous le commandement de Maurice Loupias, chef de Dordogne Sud, il a participé aux combats de Mouleydier le 21 juin et à tous les affrontements menés par son unité. Il a ensuite intégré le groupe François Ier et est parti sur le front de Royan et La Rochelle (17) sous le commandement de Marceau Feyry.» Engagé jusqu’à la fin de sa vie, il avait raconté avec cette simplicité souriante qui était chez lui comme une seconde nature, sa plus belle revanche sur l’occupant allemand, le 12avril 2019, lors d’une des assemblées de l’Anacr. Il laisse derrière lui « le regret d’un homme courtois, reconnu pour sa gentillesse qui cachait mal une volonté inflexible ». « Nous garderons au cœur son exemple. Il a tant fait durant sa vie qu’il a bien mérité de reposer parmi les Justes », ajoute Monique Feyry. L’association sera présente à ses obsèques, « en signe d’admiration, de respect et d’affection », qui se dérouleront ce mercredi 15 juillet à l’église de Mauzac, à 15 heures. »
A.-M. S.
Le bureau du CDM adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.