Un 31 mars à Rouffignac
Ce 31 mars 2024 la cérémonie du souvenir de l’incendie du village a pris un caractère particulier. Pour ce 80ième anniversaire les anciens qui ont connu ces évènements ont été conviés par la municipalité; des enfants de l’école ont lu des témoignages vécus et déposé, avec eux, une rose au pied du monument aux morts.
Un cortège s’est ensuite formé derrière les portes-drapeau pour rejoindre le site d’implantation de notre « baraquement de la reconstruction », projet mené par la commune avec notre association pour marquer, par une dernière étape du chemin de mémoire de Rouffignac, le temps de la renaissance du village.
Voici l’article d’Alain Marchier publié le mardi 2 mars 2024 dans l’édition de la Dordogne du journal Sud-Ouest :
« Dimanche 31 mars au matin, plus de 200 personnes se sont rassemblées sur la place de la mairie, à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac pour commémorer la tragédie du 31 mars 1944. Ce jour-là, la division Brehmer brûlait le bourg de Rouffignac et emmenait des otages. Ce fut l’un des épisodes de ce que l’on appelle la Semaine sanglante, qui fit au total 271 victimes en Dordogne (dont 116 Juifs) et causa la déportation de 270 personnes.
Dimanche, quatre-vingts ans après, alors que le cortège s’apprêtait à se
diriger au monument aux morts distant d’une petite centaine de mètres, des cris se sont élevés : une personne venait de s’écrouler, victime d’un malaise cardiaque. Il s’agissait de l’ancien maire Jean-Gérard Faure, âgé de 83 ans. Il a rapidement été pris en charge par les secours, puis héliporté à l’hôpital de Périgueux (lireci-contre).
De ce fait, la cérémonie a été quelque peu retardée. Toujours ému de ce qui venait de se produire, l’actuel édile Raymond Marty a tout de même tenu son rôle. Il a fini par lire le récit des faits de ce fameux jour de 1944. Puis les enfants de l’école Pierre-Khantine, du nom de la seule victime fusillée à la suite de la prise d’otages, ont lu des témoignages
d’habitants et déposé des roses au monument aux morts, accompagnés par des octogénaires rouffignacois.
Futur baraquement
Le cortège s’est rendu sur l’esplanade du Cheylard, où la porte d’entrée du futur baraquement de la reconstruction, restaurée et installée symboliquement, a été dévoilée.
Daniel Province, le président départemental du Centre de la mémoire, a ensuite retracé l’histoire de cet espace et le choix de l’implantation du baraquement dans la commune.
Pour finir, l’Espérance rouffignacoise a conclu la cérémonie en entonnant « Le Chant des partisans ». »