En ce 21 août 1944, Rouffignac est en ruine et entame tout juste sa reconstruction. L’espoir renaît. On a appris la fuite des miliciens de Vichy et l’encerclement de Périgueux et de Bergerac par les FFI.
Quand deux tractions se garent sur la place du village, tout le monde vient aux nouvelles (1). L’une d’elles est conduite par un « légal » d’un village voisin, l’autre par un agent britanique, mais qu’importe les messagers, ce sont les nouvelles qui comptent : Périgueux et Bergerac sont libérées, les Allemands battent retraite vers Bordeaux, harcelés par les FFI jusqu’aux limites de la Dordogne.
Spontanément, un groupe de musiciens s’installent sous l’abri, « Lames, cordes et percussions » sont en place et les premières notes d’allégresse s’égrènent dans un village qui revit, qui se réunit sur la place et qui danse au plaisir de sa liberté retrouvée.
Des tonneaux qui ont échappés aux réquisitions sont mis en perce, des pommes de terre vite épluchées et quelques volailles sacrifiées.
La fête, à Rouffignac se poursuivra tard dans la nuit …
(1) Cet épisode n’a été relaté dans aucun des témoignages recueillis auprès des habitants lors de la création de l’Espace Mémoire du 31 mars 1944. Cette publication peut en conséquence revêtir un caractère imaginaire. Elle n’a d’ailleurs pas fait l’objet d’une validation de notre Groupe de travail historique. On remarquera aussi quelques anachronismes dans l’iconographie retenue pour son illustration. Nos abonnés, ou lecteur occasionnel, voudront bien nous pardonner d’avoir dérogé à nos règles de déontologie habituelles.