Geneviève Callerot décorée de la Légion d’Honneur
Geneviève Callerot a été promue au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. Auteur de cinq ouvrages, dont le premier « Les cinq filles du Grand- Barrail », Geneviève Callerot vient de sortir un sixième ouvrage intitulé « Deux filles sous la botte », édité par PLB (Le Bugue). Elle relate ce que fut sa vie et celle de sa sœur sous l’Occupation dans la Double.
Jean-Louis Savignac décrit la cérémonie de sa décoration dans l’édition de Périgueux de Sud-Ouest le 27 août 2018:
« DISTINCTION Promue chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet, la centenaire à la vie exceptionnelle a pensé à refuser…
Geneviève Callerot, 102 ans, parle sans l’aide de notes. Son discours, fluide, est une leçon de vie. Quand elle a appris que la Légion d’honneur lui avait été attribuée au titre du ministère de la Culture, le 14 juillet, elle a pensé refuser la dis- tinction. Et puis, a-t-elle expliqué vendredi au cinéma de Saint-Au- laye, devant une salle remplie d’Eulaliens et de membres de sa famille, elle a mesuré le rôle que ses parents ont joué durant l’Occupation. « Ils ont été vraiment remarquables et si j’accepte cette médaille, c’est pour eux autant que pour moi. » Elle a confié aussi, en conclusion, ce qui était le secret du bonheur: «C’est quand on a le cœur à l’aise avec soi et avec les autres. Si
vous voulez être heureux, soyez bons. » C’est Yannick Lagrenaudie qui a ouvert la cérémonie. Le maire de Saint-Aulaye-Puymangou avait suggéré à la préfète, il y a un an, d’attribuer les insignes de chevalier de la Légion d’honneur à l’écrivaine de la Double, auteur de cinq romans à succès. Avec style, l’édile a rendu un hommage appuyé à l’écrivaine « profondément enracinée dans la forêt de la Double, humble, remarquable, atypique ». Il a souligné sa curiosité intellectuelle et a évoqué le rôle de celle qui, avec sa famille, favorisa le passage de la ligne de démarcation à 200 personnes, dont des juifs et des blessés de guerre anglais et américains.
Corinne de Almeida, conseillère départementale, a retracé à son tour la vie de l’écrivaine qui « a rendu le monde plus beau ». Le sénateur Bernard Cazeau s’est flatté d’assister à une remise de Légion d’honneur au titre de la Culture, tandis que Gérard Fayolle, homme politique et écrivain, ancien maire du Bugue, lui-même chevalier de la Légion d’honneur, a remis les insignes à celle qui a « chanté notre culture et notre langue ». Il a vu une filiation de son écriture avec celle d’Eugène Le Roy. Geneviève Callerot décrit l’âpreté de la vie, la dureté des rapports sociaux, elle aborde la condition féminine. « Votre meilleur roman est celui de votre vie », a conclu Gérard Fayolle. »