Conférence sur le massacre de Pont Lasveyras

Conférence sur le massacre de Pont Lasveyras

Quand

14/04/2023    
20 h 30 min - 22 h 00 min

Salle des fêtes de Lanouaille
Salle des fêtes, Lanouaille, Dordogne

Type d’évènement

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Article de Jacqueline Poltorack SO du 11 avril:

Vendredi 4 avril, l’Amicale des familles et amis des victimes du Pont Lasveyras (Afav) organise une conférence à 20 h 30 à la salle des fêtes de Lanouaille intitulée « Sœur Philomène, délatrice ou victime ? ». Décidée à l’issue de la récente assemblée générale, elle sera menée par Jean-Claude Bellarbre. Interview.

Vous êtes membre du conseil d’administration de l’Afav. Comment êtes-vous arrivé dans l’association ? Qu’êtes-vous donc venu y chercher ?

Je suis une « pièce rapportée » dans la mesure où aucun membre de ma famille n’a été touché par ce drame. J’y suis seulement par des liens d’amitié. J’ai fait une carrière banale de prof d’histoire-géo, essentiellement au lycée Turgot à Limoges. La période que j’ai le plus fréquemment enseignée est le XXe siècle, avec la nécessité de relier des évènements de nature locale (le massacre du Pont Lasveyras, les maquis limousins, la libération de Limoges, etc. ), à une histoire de nature plus vaste (Vichy, le STO, la répression allemande, etc.) en étant intimement convaincu que les uns ne peuvent être compris sans être reliés aux autres. Je me suis donc intéressé au travail de mémoire que réalise l’Afav au moyen de la collecte de témoignages, de photos, de documents divers permettant la reconstitution des parcours des victimes.

Pourquoi aborder le mystère entourant Sœur Philomène ?

Je me suis vite rendu compte que la question est très sensible et suscite de multiples interrogations, d’autant que les ouvrages ou le film qui en traitent ne sont pas des travaux d’historiens cohérents et documentés, d’où les polémiques et d’où la création d’un véritable mythe autour du destin tragique de la sœur. A priori, nous avons été les seuls à consulter les documents d’archives disponibles. Je suis en contact avec le conservateur du mémorial de Compiègne (camp de Royallieu) où les 12 déportés ont été internés en mars-avril 1944. Il est intéressé par leurs biographies, on va les lui transmettre.