Commémoration Saint-Germain-des-Prés

Commémoration Saint-Germain-des-Prés

Quand

21/08/2022    
10 h 00 min - 11 h 00 min

Stèle des aviateurs
chemin des aviateurs, Saint-Germain-des-Prés, Dordogne
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DIMANCHE 10 HEURES RDV CIMETIERE EXCIDEUIL POUR LE DEBUT DE LA CEREMONIE
Dans la nuit du 20 août 1944, trois appareils Stirling Mk IV du 299e Escadron du groupe n°38 décollent de l’aérodrome militaire de Keevil, dans le sud-ouest de l’Angleterre, dans le cadre d’une mission aérienne organisée par le SOE (Special Operations Executive), en vue de ravitailler la Résistance française du sud de la France, en armes et en munitions.
Cette « Mission Paul 118 », commandée par le SOE, implique trois avions. Le Short Stirling IV(LJ 813 – 5GE), piloté par le lieutenant Ernest Albert Taylor, décolle à 22h 47. Il est précédé par celui du Pilot Officer Davidson (LJ 896 – 5GC), parti à 22h 32 et suivi par celui du Pilot Officer Hotz (EF 322 – 5GB) qui prit son envol à 23 h.
Nous n’avons aujourd’hui plus de doutes sur la destination finale du Short Stirling IV(LJ 813 – 5GE), car nous savons, grâce à l’ordre de mission découvert par Christine Talbot, fille du lieutenant Taylor, pilote de l’avion, qu’il devait, cette fois-là, se rendre « à proximité de Maubourguet, à 26 km au nord de Tarbes » et avait pour mission d’assurer le « ravitaillement en armes et en munitions des maquis français de Bigorre ».
Si deux avions de l’escadron 299, ceux de Davidson et de Hotz, revinrent à leur base de Keevil, respectivement à 5h 36 et 5h 47, celui du lieutenant Taylor connut hélas un autre destin puisqu’il s’écrasa à environ 30 km au nord-est de Périgueux, à La Morenchie, commune de St-Germain-des-Prés (Dordogne) entre 1 h 30 et 2 h du matin.
Nous ignorons tout des causes de l’accident. « Que venait faire cet appareil au-dessus de cette partie de la Dordogne, remarque Alain Vaugrenard, dans l’article qu’il a consacré au cimetière militaire britannique d’Excideuil, dans le Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, alors que la ligne droite le faisait passer plus à l’ouest », « quelque 100 km à l’est de la route prévue », précise David Taylor (Stirling Aircraft Society) eAlain Vaugrenard d’ajouter : « On sait qu’au moment de l’accident, la trajectoire de l’avion était est-ouest, alors qu’elle aurait dû être nord-sud. Ceci est confirmé par la disposition de l’épave mais aussi par le témoignage des habitants du hameau de la Morenchie. Ceux-ci furent réveillés en pleine nuit par le grondement d’un avion passant au ras de leurs toitures et s’écrasant moins de 200 m plus loin dans ce qui était alors une vigne, appartenant à Pauline Savignac ; le tout dans le plus grand vacarme suivi d’explosions qui leur firent très peur et ne les incitèrent à s’approcher du lieu de l’accident qu’au petit jour. Dans ces conditions, l’hypothèse d’un bombardier de 27 tonnes pris à basse altitude, aux alentours de 300 m, dans un violent orage, donc malmené par de violentes rafales et des éclairs, finissant par s’écraser à la Morenchie, est recevable ».
David Taylor rapporte que « selon des témoignages, l’avion était en flammes alors qu’il descendait à travers un bosquet de noyers », que « les habitants de la région se souviennent d’un orage violent qui a frappé la région d’Excideuil cette nuit-là » et que des intempéries sont signalées dans les dossiers de la Royal Air Force, un avion parti en mission cette nuit-là vers le centre de la France ayant fait demi-tour à cause d’une très forte activité orageuse. (Publication ANACR Dordogne)