Dans la nuit du 11 au 12 juin, la division Das Reich entre en Dordogne pour terroriser les populations. Deux stèles à Sanilhac et une à Chalagnac rappelle le tragique destin de jeunes hommes qui avaient fait le choix de la Résistance. Ce lundi 12 juin 2022, les municipalités de Chalagnac et de Sanilhac ont honoré la mémoire de ces résistants :
Deux résistants, Francis Chaminade et Marcel Delors, tendent une embuscade à une colonne allemande au lieu-dit Eyvirat près de Rossignol sur la commune de Chalagnac.
Ils sont morts tous les deux dans la fusillade qui s’en suivit.
Un groupe se dirige ce même 12 juin vers Notre-Dame-de-Sanilhac et fait halte au lieu-dit Rossignol pour déguster des cerises offertes par un habitant.
Vers 15H30, ils entendent un bruit de moteur et pensent voir arriver un camion du maquis. Mais il s’agit des Allemands qui ouvrent le feu.
Jules Fourrières, 36 ans, sergent-chef qui conduisait ce groupe, est tué le premier.
Les autres s’enfuient dans le bois mais trois d’entre eux sont rattrapés par les balles:
Albert Pugnet, 28 ans, employé de banque, André Bost, 20 ans, électricien et Maurice Lamothe, 23 ans, préparateur en pharmacie, sont extrait du bois et torturés avant d’être achevés d’une balle dans la tête. Les corps sont regroupés dans un fossé où ils seront découvert par un cultivateur.
Raymond Giroux et les deux aviateurs Adeline et Fournier que le groupe escortait, ont pu s’échapper
Deux jeunes de Périgueux, Jacques et son frère Christian Peyronnet ont décidé de rejoindre la Résistance très active en Pays Vernois. Ils empruntent à pied la route partant des Cébrades pour rejoindre le bourg de Notre-Dame-de-Sanilhac. Au lieu-dit Therme Blanc ils sont contrôlés par une patrouille allemande. Leurs papiers sont en règles et ils sont invités à poursuivre leur chemin. Mais à peine ont-ils parcouru quelques mètres qu’ils sont abattus par une rafale d’arme automatique dans le dos.
Jacques Peyronnet avait 25 ans. Il laisse un petit orphelin de père, Gérard. Christian avait 21 ans.
Le Général Gérard Peyronnet, présent pour cette cérémonie, a pu prononcé quelques mots sous le regard attentif de son fils, Benoît, nouveau porte-drapeau du Comité de l’ANACR de Périgueux