En ce 20 août 1944, les Allemands, après avoir quitter Périgueux, se dirigent vers l’ouest pour rejoindre les poches de l’Atlantique.
Après des accrochages à la Cave, les Moulineaux, Razac, ils rencontrent un premier obstacle à Montanceix avant de franchir l’étranglement entre la falaise et la rivière. Quatre vingts sept Allemands sont d’autre part capturés par les FFI à Saint-Astier.
Forte de 1500 hommes lourdement armés, la colonne va combattre jusqu’à la reprise de la ville en soirée. Les représailles seront terribles pour les Astériens: Les Allemands, fusillent en fin de journée une vingtaine d’otages arrêtés au cours de la journée, dont le curé Léonce Lafaye et son interprète Fernand Lévy qui s’étaient présentés à eux avec un drapeau blanc pour parlementer.
Les pertes au niveau des FFI se soldent à une quinzaine de morts.
Chaque année, une cérémonie est organisée aux Quatre Routes devant le monument érigé pour le souvenir de cette dramatique journée. Elle commence, après la mise en place des porte-drapeaux et le lever des couleurs, par l’offrande d’une rose pour chacun de ces sacrifiés par les enfants de Saint-Astier:
Suivi du chant des partisans puis du dépôt de gerbes par les autorités:
Voici l’article publié dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest le 23 août 2022 par Jean-Louis Mathieu pour évoquer cette cérémonie:
« Samedi 20 août, la commémoration des fusillés des quatre routes à Saint-Astier s’est déroulée sur le lieu même où l’armée nazie les a exécutés. Élus, représentants de la défense et de la gendarmerie, une section de sapeurs-pompiers, les associations patriotiques ainsi que de nombreux Astériens et descendants de ces vaillants hommes étaient présents à l’occasion du 78e anniversaire de cette tragédie.
Ne pas oublier l’histoire
Les élèves de la classe de défense 2021-2022 du collège Arthur-Rimbaud ont énoncé les noms des fusillés et ont déposé des roses bleu, blanc et rouge au pied du monument. Au cours de la cérémonie, Élisabeth Marty, maire de la commune, a souligné qu’il était indispensable de se rappeler ce qui s’est passé et de ne pas tomber dans le piège des extrêmes. Le sénateur Serge Mérillou, lui, a rappelé l’histoire et le courage de ceux qui ont donné leur vie pour en libérer d’autres. Nicolas Dufaud, secrétaire général de la préfecture et sous-préfet de Périgueux, a tenu un long discours sur les tristes événements du 20 août 1944 : la débâcle allemande qui a semé les larmes et le malheur derrière eux dans bien des campagnes et des villes du Périgord.
Une vingtaine de portedrapeaux ont rehaussé la cérémonie. »