Pour Raymond Marty, Maire de la commune, « plus jamais ça » n’est plus d’actualité. Il fait le constat de notre impuissance devant l’image du peuple Ukrainien sur les routes de l’exil. Les dégâts causé par les bombes en Ukraine laissent un paysage dévasté comme le fut Rouffignac lorsque les Allemands incendièrent 105 maisons, soit tout le bourg à l’exception de l’église.

Il rappela le déroulement des évènements, avec le 30 mars un premier accrochage de résistants du Groupe FTPF Gardette avec une colonne allemande et le 31 mars la capture de deux officiers allemands, pris en otages et amenés dans le bourg de Rouffignac. Les résistants durent abandonner leur véhicule et leurs prisonniers par la suite, lors d’un face à face avec l’ennemi. Rouffignac fut alors investi par les Allemands qui regroupèrent les hommes sur la place du foirail, place du 31 mars 1944 aujourd’hui, et qui procédèrent à l’arrestation de quatre gendarmes accusés de n’avoir pas fait leur devoir lorsque les maquisards avaient amené leurs prisonniers dans le bourg. Ces quatre gendarmes seront déportés et mourront en déportation. Il s’agissait de:

Jean Grenier

Marc Sureau

Albert Cantot

René Duberger

Pour la Sous-Préfète de Sarlat, Nadine Monteil, qui a pris ensuite la parole, le 31 mars 1944 est une date inscrite dans la mémoire collective. Ces exactions de la Brehmer ont fait de Rouffignac un village martyr. Elle a allumé des feux pour effrayer, pour isoler les résistants de la population, mais la Résistance n’a pas faibli. Elle félicite la municipalité pour l’organisation de cette cérémonie et pour la création de l’Espace mémoire qui nous rappellent à nos devoirs.

Les autorités ont procédé alors au dépôt de gerbes et une minute de silence a été observée à mémoire des victimes.

Les participants ont été conviés par la municipalité au verre de l’amitié et pour ceux qui le souhaitaient, à une visite de l’Espace mémoire.