Commémoration à Saint-Germain-du-Salembre
A lire dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest, ce samedi 31 août, l’article relatant les combats du 24 juillet à Saint-Germain-du-Salembre au cours desquels 27 maquisards et quatre civils trouvèrent la mort.
« L’été 1944 a été marqué par les nombreuses actions des résistants des maquis de la Double, qui visaient à venir en aide aux Alliés en sabotant les déplacements des troupes allemandes sur le territoire.
Dans la vallée du Salembre, le 27 juillet a été marqué par une tragédie due à une série de mal- chances et qui se conclura par le massacre de 27 maquisards et quatre civils et l’incendie du hameau d’Espinasse.
La veille au soir, le groupe Paul-Henri arrête un certain Duprez, suspecté de collaboration, mais le relâche faute de preuves. Et le 27 juillet 1944 au petit matin, les maquisards du groupe Paul-Henri, se déployant pour prendre en embuscade une colonne nazie de part et d’autre de la vallée, sont dénoncés par Duprez et sont pris sous le feu nourri d’une mitrailleuse et de soldats en position et plus nombreux.
En difficulté, les maquisards demandent de l’aide au camp voisin de Saint-Étienne-de-Puycorbier, et des résistants du groupe François viennent à la rescousse. Mais cela n’est pas suffisant pour maîtriser l’ennemi, et les survivants se réfugient dans une ferme à Espinasse, dans laquelle ils seront finalement massacrés par les nazis vers 17 heures avec quatre habitants du village, exécutés pour l’exemple, avant que la ferme ne soit pillée puis incendiée.
Commémoration
Mardi 27 juillet, la population et les élus se sont donc retrouvés devant le monument aux morts d’Espinasse, en présence de Théo Laborie, dernier survi- vant du groupe François, ré- cemment médaillé de la Légion d’honneur. Il n’avait pas participé à cette bataille, étant commis d’office à la cuisine du camp de Virolle ce jour-là. La présidente du groupe Paul-Henri, Marie-Louise Darrouzes, s’est jointe à la maire Sandra Paillot pour souligner l’importance du devoir de mémoire, surtout à l’égard des générations qui n’ont heureusement pas connu la guerre.
Les enfants du village ont dé- posé une fleur à l’appel des victimes, pendant que l’Harmonie salembraise et des élus entonnaient « Le chant des partisans » et « La Marseillaise ». »