Hommages à deux Résistants
Article dans l’édition de la Dordogne de Sud-ouest sur les hommages rendus à deux Résistants à Payzac:
« Jeudi 9 juillet, une double cérémonie a rassemblé élus, porte-drapeaux et représentants d’associations mémorielles devant la plaque en hommage à Jean-Pierre Timbaud, sur la place éponyme en centre-bourg, puis au monument du lieu-dit La Sarlandie à Payzac. Le premier a célébré la mémoire de Jean-Pierre Timbaud. Il est né le 20septembre 1904 au hameau de Bossavy à Payzac et mort fusillé le 22 octobre 1941 au camp de Châteaubriant, près de Nantes (44). Il était l’une des figures du syndicalisme français appartenant à la Confédération générale du travail, patron des «métallos» parisiens qui réunissait des milliers d’adhérents. À ce titre, il a participé à la signature des accords de Matignon en 1936 aux côtés de Léon Blum. Devant la stèle à son nom, Jean-Michel Lahieyte, représentant l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (Anacr), a évoqué sa personnalité et son engagement. Le second a rappelé l’histoire qui s’est déroulée le 9 juillet 1944 quand un groupe de résistants venus de Clairvivre, engagés au sein du groupe FTP Stalingrad, a entrepris de saboter le Pont Neuf afin de retarder une colonne allemande de la 11e Panzer division. Si l’attentat a échoué et les dégâts ont été minimes, les auteurs ont néanmoins été poursuivis et tués sur place au lieu-dit La Sarlandie à Payzac. C’est au pied du monument, qui a été élevé à l’endroit où les hommes ont laissé la vie, que le second hommage a eu lieu. Un travail de recherche Cette année, un hommage particulier a été rendu à Rolf Baumgarten, francisé sur la stèle en Rolf Baugartin. Ce jeune de 17 ans, Juif, né à Berlin, a vécu avec ses parents à Clairvivre. Sur son dossier militaire d’après guerre, il est marqué avoir appartenu au groupe FTP Stalingrad mais aussi à l’AS de Payzac. Son frère Werner, resté à Périgueux, a été victime des rafles anti-juives du mois d’août 1942 et déporté pour un voyage sans retour à Auschwitz. Les travaux récents des historiens Bernard Reviriego et Christophe Woerlhe, ceux de la mairie de Salagnac, les études de l’organisation Yad Washem en Israël ont permis de retracer ce destin tragique. Cinq des six victimes de La Sarlandie ont d’ailleurs été inhumées au cimetière des réfugiés de Clairvivre. »