Décès d’Henri Andrieux
Nous apprenons le décès d’Henri Andrieux, rapporté par Pierre Thibaud dans l’édition de Périgueux de Sud-Ouest ce mardi 9 octobre 2018:
« SAINT-MARTIAL-D’ALBARÈDE: La disparition d’une figure de la Résistance
Samedi 29 septembre ont eu lieu à Saint-Martial-d’Albarède les obsèques civiles de Henri Andrieux, décédé à l’âge de 95 ans. Ce fils de boucher et de préposée des Postes fut d’abord mécanicien puis transporteur à Excideuil, avant de rejoindre après la guerre de 1940 les Ponts et Chaussées à Excideuil, et ce jusqu’à sa retraite en 1983.
Le maire de Saint-Martial, Michel Dupuy, a rappelé ce parcours et la personnalité estimée du défunt. Tous les acteurs publics de son village se sont souvenus de la longue période de conseiller municipal d’Henri Andrieux. Cet homme de conviction fut élu pendant trente ans, de 1953 à 1983, sous les mandats de Pierre Nicolas et Charles Pagnon.
Discret et modeste
Cinq porte-drapeaux, représentant plusieurs associations de la Résistance, ont rendu hommage au passé de résistant d’Henri Andrieux. Très attaché à la mémoire des maquis locaux, il ne manquait jamais les cérémonies du massacre du Pont Lasveyras. Il avait été très marqué par l’exécution de son copain Pierre Laussinote, résistant des Francs-tireurs et partisans (FTP) tué en juin 1944 sur un bord de route aux Banchereaux, près de chez eux. Gisèle Dupuy, pour l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (Anacr), a rappelé cette période, qu’il évoquait avec discrétion et modestie. Après les chantiers de jeunesse, il rejoint le maquis en février 1944. Il y prend le nom de Fifi. En août, il est promu caporal de la 7e compagnie de l’Armée secrète de Corrèze. De là, il rejoint avec son unité résistante le régiment de marche de Corrèze-Limousin, nouvellement formé. Ce régiment de 2 300 hommes participera aux violents combats d’Alsace puis à la campagne d’Allemagne. Henri Andrieux est intégré en janvier 1945 au 9e régiment de Zouaves. Il sera démobilisé en octobre 1945 après avoir participé à l’occupation de Baden-Baden. Il recevra la médaille Rhin et Danube, la Croix du combattant de l’Europe et le diplôme d’honneur aux combattants de l’armée française 1939 / 1945. Henri Andrieux s’était marié avec Yvette Ardilliez, à Anlhiac, en juillet 1945. Cette dernière, décédée en 2002, amoureuse comme son mari de l’histoire du pays, fut la découvreuse des fresques de l’église de Saint-Martial et encouragea leur conservation. Le couple avait une fille, Martine, et deux petits-enfants. »
Le bureau du CDM 24 adresse à sa famille et à ses proches leurs plus sincères condoléances