commémoration à Saint-Laurent-sur-Manoire
Une cérémonie d’hommage aux Saint-Laurentais victimes des tragiques événements d’août 1944 était organisée vendredi à Saint-Laurent-sur-Manoire. Voici l’article paru dans l’Echo le 13 août 2018:
« Ils étaient dix. Dix Saint-LauIrentais qui ont chacun combattu pour l’idéal de liberté et contre l’occupant nazi. Dix qui ont payé de leur vie le prix de ce qui était considéré comme le bien le plus précieux au cours de la seconde guerre mondiale. Dix qui avaient entre 19 et 34 ans et à qui était rendu hommage vendredi matin devant le Monument aux morts où sont gravés leurs noms. Il y avait ainsi Léon Alexandrewich, 25 ans, fusillé devant l’église pour faits de résistance. Il y avait aussi René Lambert, 19 ans et Jean Delprat, pris armes à la main à Niversac, puis torturés et fusillés à Saint-Laurent-sur-Manoire.
Autres victimes, Raymond Dupont, 21 ans, et Marcel Ligerot, 27 ans, combattants FFI qui appartennaient au détachement Polo de la 222e compagnie FTP du groupe Hercule, tués au combat à l’entrée de Saint-Laurent.
Il y avait aussi Jean Galinat, le boulanger de Saint-Laurent âgé de 34 ans, qui fit partie de 25 fusillés des Rivières basses le 27 mars 1944 après avoir été accusé de livrer du pain aux maquisards. Il y avait encore Francis Gauthier, 24 ans, exécuté place de l’église, et Georges Plazanet, 31 ans, engagé des les FFI et qui trouva la mort durant le siège de la ville de Sain- tes. Et puis, il y avait enfin Roger Rubenstein, 25 ans, combattant FFI capturé à Eyliac par les Allemands et fusillé place de l’église le 14 août 1994. Le lendemain, 15 août 1944, c’était Soula, alias Blanchette, un garçon originaire de Montignac qui était lui aussi fusillé au même endroit après avoir été arrêté dans les environs de Saint-Laurent-sur-Manoire.
« Notre mémoire collecti- ve ne doit jamais les oublier », souligne l’ Anacr qui rappelle qu’en 1941, 90 % de la population était pétainiste et qu’une majorité restera fidèle au Maréchal jusqu’à la Libération. « Le devoir de mémoire ne vaut pas que pour le souvenir, mais aussi pour le devenir ».