Décès de Jacqueline Garnier
Jacqueline Garnier, née Daubisse, ancienne résistante, s’est éteinte à l’âge de 97 ans. Ses obsèques seront célébrées vendredi matin, 2 août, à 10H30 à l’église de La Douze.
C’est aux Versannes, dans cette commune de La Douze, que Jacqueline a été élevée avec ses deux frères. En 1943, son frère aîné déserte les chantiers de jeunesse et rejoint les Francs Tireurs et Partisans Français, les FTPF. En novembre 1943, Jacqueline, que l’on appelle Jacotte, suit son exemple et devient, à 17 ans, agent de liaison pour les FTPF. Lorsque le Groupe Gardette se constitue aux portes de Périgueux, au lieu-dit Claviéras à Sainte-Marie de Chignac, elle en devient un rouage essentiel aux côtés notamment de « La Puces », son frère qui a rejoint le Groupe, de Samson Roche, dit Coco, de « Pépé » Bouchillou, de Jean Givord dit « blaise » et d’Alain Province dit « Dubreuil ». Elle sera ainsi à l’origine de l’embuscade organisée à la mi-février 1944 contre une colonne allemande au lieu-dit Les Rivières Basses. Avertie du passage de cette colonne aux Versannes, elle en note la composition et se rend à vélo au nouveau campement du groupe Gardette, à 14 km des Versannes, aux Golferies sur la commune de Blis-et-Born, pour recommander aux jeunes partisans de ne pas sortir ce jour la. Ceux-ci, au contraire, décident de monter une embuscade et devant leur détermination Jacotte s’affole et tente de les en dissuader. C’est à cet épisode qu’elle doit son nom de guerre « La Panique ».
La Panique assurera les communications entre les groupes Gardette et Sampaix qui mènent leurs actions en coordination depuis le début du mois de janvier. Elle travaillera ainsi auprès de Roger Ranoux dit Hercule et continuera ses missions à vélo jusqu’à la constitution du commandement unifié de Forces Françaises de l’Intérieur, les FFI et la libération de Périgueux.
Après-guerre elle épouse Pierre Garnier, un mécanicien et tient avec lui une station services à Saint-Cyprien. Le couple s’installera ensuite à Boulazac et Jacotte s’engagera pour la mémoire de la Résistance au sein de l’ANACR, à nouveau aux côtés de Roger Ranoux, et deviendra, notamment, trésorière du Comité départemental.
Le Bureau du CDM adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.