« De la gare de Mussidan au mémorial de Saint-Martin-l’Astier, la Seconde Guerre mondiale livre ses secrets dans le cadre d’un sentier de mémoire créé à l’initiative de l’intercommunalité.

Samedi 6 octobre, l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (Anacr) avait invité ses adhérents sur les sites historiques de la Résistance dans le Mussidanais. Ils ont été guidés par Patrice Rolli, auteur de plusieurs ouvrages qui font désormais référence sur le sujet.

Depuis les origines du maquis de la Double, qui a commencé à se structurer en novembre 1943 autour des réfractaires du service du travail obligatoire (STO), l’intarissable historien a raconté la vie des soldats de l’ombre sur les lieux mêmes des événements marquants et sanglants de l’année 1944. En commençant par la gare de Mussidan, où l’attaque d’un train de sécurité allemand, le 11 juin 1944, avait tourné à l’avantage des résistants après deux heures d’un combat acharné. Au monument des Fusillés, ensuite, où les 52 otages (parmi lesquels le maire Raoul Grassin), furent exécutés en représailles à cette attaque par la 11e Panzer Divizion et par les troupes supplétives dans les plus basses œuvres.

La surprise de « Théo »

Dans la Double, Patrice Rolli a présenté le camp du 4e Bataillon FTP à Virolle, la ferme des Jacques, autre repaire de maquisards, à Saint-André-de-Double.

Le mémorial de Saint-Étienne-de-Puycorbier, enfin, a offert une synthèse à cette visite historique. Une surprise de taille y attendait d’ailleurs les participants. Le passeur de mémoire et ancien résistant du 4e Bataillon Albert Laborie, « Théo » dans le maquis, avait tenu à venir apporter son témoignage. »