Les Alsaciens de retour à Clairevivre
Sud-Ouest du 13 septembre 2019 – Edition de Périgueux
« Pour le 80e anniversaire de l’évacuation des Alsaciens en Dordogne, une délégation de cette région était, vendredi 6septembre, à la cité de Clairvivre, reçue par Alain Maigret, maire de Salagnac, au cimetière des réfugiés pour un hommage à leurs compatriotes. Les porte-drapeaux se sont rassemblés autour de la cloche où a été déposée une gerbe de fleurs par l’édile. Puis ce dernier, représentant Martine Marquet, présidente du Souvenir français de la commune, a rappelé que la cloche, fondue à Annemasse (HauteSavoie), avait été offerte à la Pentecôte 1942 par de jeunes Alsaciens. Elle fut baptisée Odile par Mgr Kolb, vicaire général de Strasbourg, et son parrain a été l’intendant général Poirel et sa marraine Colette Poirel, sa fille. Elle porte l’inscription « Alsatia Peregrina 1941». Son inauguration solennelle date du 29 août 1989 lors du cinquantenaire de l’évacuation des Alsaciens. En octobre, 36 tombes seront délocalisées, ce qui complétera les informations sur ce lieu de mémoire oublié. Résistants morts Puis, le président du Souvenir français du canton de Brumalt a rappelé l’histoire de la liberté et de l’indépendance de la France. Des résistants morts ont été cités : Bernard Labrue, élève du professeur René Fontaine ; Claude Scherber, né à Strasbourg le 14 février 1923, jeune interne en médecine associé aux activités résistantes de René Fontaine, décédé le 7 juin 1944 à Clermont-d’Excideuil ; Roland Erhart, né le 31 décembre 1919 à Strasbourg, interne en médecine venu de l’exode alsacien de septembre 1940, prenant part aux soins que René Fontaine prodiguait aux maquisards, il est mort le 7 juin 1944 à Clermont-d’Excideuil. Ensuite, le président a déposé une plaque funéraire personnalisée « Le Souvenir français du canton de Brumalt» en mémoire des Alsaciens évacués en Dordogne. Des échanges de cadeaux ont suivi à la mairie de Clairvivre, dont un DVD relatant l’histoire de la construction de la cité de Clairvivre, ainsi que le livre «La Cité silencieuse – Strasbourg Clairvivre (1939- 1945)», de Christophe Woehrle, qui l’avait présenté et dédicacé le moins dernier à la mairie de Clairvivre (lire « Sud Ouest » du 28 août). »