« Dimanche 8 mai à Beauregardde-Terrasson, avait lieu une commémoration particulièrement exceptionnelle. 80 ans après la création du premier maquis dans le Vercors, la municipalité, s’inscrivant dans le devoir de mémoire, a souhaité donner un sens particulier à cette journée. Elle a débuté par l’inauguration du « Chemin des cabanes du maquis », situé face au château d’eau. Lors de la cérémonie officielle, se sont succédé plusieurs prises de paroles pour rappeler le rôle de Lucien Cournil, ancien résistant et responsable de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (Anacr). Ce dernier, pour raison de santé, n’a pas pu assister à ce rassemblement, un message poignant a été lu en son nom. « Un bien fragile » « La paix en France paraît être une évidence et, si elle a une valeur inestimable, elle est tout aussi un bien fragile », entendait-on résonner place du Marchadial. Un hommage a été rendu à Aloyse Deiber, réfugié alsacien en 1940, abattu par les Allemands en 1944, dont le nom a été ajouté sur le monument au titre de Mort pour la France en tant que victime civile de la guerre. À l’issue de la cérémonie, les porte-drapeaux, remontant la rue Élie-Sautet, ont guidé le public jusqu’à l’intersection de la rue de la République et de l’église où a été inaugurée la place Maurice-Dujaric. Il fut maire de la commune de 1921 à 1938 et membre du premier maquis de l’Armée secrète de la région, au cours de l’hiver 1943-1944. Quelques minutes après, une seconde plaque de rue a été dévoilée, celle du passage Marcel-Picard. Résistant et interné politique en 1944, il était le grand-père de l’actuel maire Lionel Armaghanian. Le public a ensuite été convié au vin d’honneur et à une exposition à la salle polyvalente. Un recueil sur la Résistance locale a également été distribué. Intitulé « Les cabanes du maquis », cet ouvrage a été rédigé avec l’aide de Lucien Cournil, Karine Barde et Jean-Paul Lacombe. »