Quelques jours avant la libération de Périgueux, les Allemands lancent plusieurs offensives sur les hauteurs pour desserrer l’étau. A Bassillac, le 14 août, le Groupe Mercedes est encerclé.
Une sentinelle, André Debet, a été placée sur la route de Bassilhac. André Debet fera face à l’ennemi, donnant le temps à ses camarades de quitter le camp. Il sera tué dans cet affrontement. Une stèle est élevée en son souvenir à l’emplacement de son sacrifice.
Le 16 août, dix jeunes résistants sont capturés et trainés dans une étable au lieu dit « La Roquette » pour être torturés. Ils seront ensuite conduits au lieu dit « Le Chaubier » pour être fusillés. Chaque année, la mémoire de ces résistants est honorée:
Le maire de Bassillac-et-Auberoche, Michel Beylot, et le président des anciens combattants, Jacques Audy, ont déposé une gerbe devant l’ancienne écurie de la boulangerie que tenaient ses parents, et qui fut un lieu de torture lorsqu’il avait 5 ans et demi, le 16 août 44.
Toujours profondément marqué, il a rédigé le récit des évènements qui est lu par un adhérent de l’association: «Le camp de résistants qui regroupe Dunkerque et Mercédès se trouve aux Chabannes, et dès 6 h 30 les premiers coups de feu retentissent : neuf jeunes trouveront la mort. »
« Un peu plus tard, les maisons de La Roquette sont investies, l’ennemi installe un poste de commandement à la boulangerie, et à 9 heures, le premier prisonnier arrive, suivi de 9 autres. Ils seront mis en joue deux fois. À 11 heures, dans l’écurie, ils sont passés à tour de rôle à la torture, à la barbarie, au massacre : des cris de douleurs pouvaient être entendus à plus de 100 mètres. Les otages sont libérés à 16 h 30, nos martyrs seront traînés au lieu-dit Le-Chaubier. Ils seront encordés et lâchement exécutés. »
Au Chaubier, Danie Delavie a interprété a capella le « Chant des partisans » et « La Marseillaise ». Le Conseil départemental était représenté par Marie-Claude Varaillas, Sénatrice de la Dordogne.