« Le 21 août 1944, Jean Pinaud, tout juste âgé de 24 ans, était assassiné par un officier allemand dont le convoi se rendait à Bordeaux. Jean Pinaud était un jeune homme sans histoire, trop jeune pour être mobilisable lorsque la guerre a été déclarée.
Maquis
Son village, Chalais est occupé après la signature de l’armistice du 22 juin 1940. Il est convoqué à sept reprises pour le Service du travail obligatoire (STO), ce qui l’amène à faire le choix de la clandestinité et à prendre le maquis. Il rejoint alors le groupe de SaintAulaye et entame sa vie de maquisard sous le commandement de Double Mètre.
Les actions comme les caches se multiplient. Pourchassé, traqué, le groupe se réfugie à Briesous-Chalais, où les missions de liaison se poursuivent. Le 21 août 1944, envoyé aux Églisottes pour l’une d’elles, et alors qu’il est sur la D 674, au lieu-dit Plaisance, Jean Pinaud est arrêté, interrogé, fouillé, brutalisé puis « relâché » par un officier allemand, qui, sous les yeux ébahis d’un paysan dans son champ, l’abat d’une rafale dans le dos.
Mercredi 24 août, Michel Caillon, président des anciens combattants, Jean-Jacques Gendreau, maire de Parcoul-Chenaud, entourés de 12 porte-drapeaux et en présence de l’adjudant-chef Pinaud (sans lien de parenté avec Jean Pinaud), récemment nommé à la brigade de Saint-Aulaye, se sont longuement recueillis devant la stèle érigée à la mémoire de Jean Pinaud. »