Article d’Hervé Chassaing dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest le mardi 12 juillet 2022:
« Un nouveau livre s’intéresse au parcours du premier capitaine de l’équipe de France, devenu proche des nazis
Mais comment Alexandre Villaplane, un footballeur français international, a-t-il pu devenir un collaborateur très engagé à la Gestapo durant l’Occupation ? Luc Briand, un magistrat, vient de reconstituer son parcours en se plongeant dans les archives et la presse (1). Ce personnage, auquel s’étaient déjà intéressés les Périgourdins Guy Penaud (dans son livre sur la bande de l’inspecteur Bonny, rue Lauriston, à Paris), et Patrice Rolli (dans celui sur la phalange nord-africaine en Dordogne), avait sévi durant quatre mois en 1944 en Périgord.
Né en Algérie, il a grandi à Sète où il a évolué dans les clubs méditerranéens avant de monter à Paris, au Racing Club de France. Ce fut à la fois le début de la gloire sur les terrains et d’une vie de trafics. Il réussit à devenir le capitaine de la première équipe de France engagée en Coupe du monde, en Uruguay, en 1930.
Par ses mauvaises fréquentations, Villaplane se retrouva embarqué dans la bande de la rue Lauriston, où l’on torturait les résistants. Il fut envoyé pour les traquer en mars 1944 à Périgueux avec une équipe de supplétifs maghrébins. Il commit des exactions à travers tout le département. Il a été fusillé à Paris en décembre 1944. «
(1) « Le Brassard, Alexandre Villeplane, capitaine des Bleus et officier nazi » de Luc Briand, éditions Plein jour. Prix : 19 euros.