L’étude de Bernard Reviriego
A suivre, les recherches de Bernard Reviriego sur les victimes de la barbarie nazie en Dordogne, relatées par Hervé Chassaing dans un article de Sud-Ouest ce mardi 3 mars:
« Il prépare un livre sur les fusillés et morts au combat en Dordogne durant la Seconde Guerre mondiale et participe à un ouvrage collectif sur cette période à paraître chez Fanlac. Bernard Reviriego est revenu dans les archives de l’époque pour faire un décompte des victimes de ces événements qui ont varié selon les sources. «Il y en aurait eu entre 1100 et 1150», estime-t-il. La plupart sont en 1944. L’événement le plus meurtrier a été le 11juin à Mussidan avec 61 victimes. Il y en avait eu 34 à Pont Lasveyras, le 16 février. Le 21juin, les combats dans le Bergeracois autour de Mouleydier ont fait une soixantaine de morts. La série la plus meurtrière est celle de la division Brehmer avec 250 victimes du 26mars au 5avril, dont 104 Juifs. Elle comprend les fusillés de Brantôme et de SainteMarie-de-Chignac, liés par le chiffre de 50 otages voulus par le commandement allemand. L’historien relève les 33 morts du massacre de Saint-Germain-du-Salembre le 27 juillet et les 26 de Saint-Julien-de-Crempse le 9août. Il pointe aussi la division Das Reich et ses 25morts à Calviac, Carlux et Carsac. Il y eut enfin les 31victimes dont 25otages exécutés avant la Libération à Saint-Astier le 20août et les 45 exécutions au mur des Fusillés de Périgueux du 5 juin au 17 août. Ce macabre décompte se retrouve sur le terrain au fil des monuments que viennent fleurir les associations pour qu’on n’oublie pas. »