Un espace Pierre Barthomieux à Bergerac

Un espace Pierre Barthomieux à Bergerac

Article de Thomas Jonckeau (t.jonckeau@sudouest.fr) dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest le vendredi 30 juin : 

« C’est un morceau de trottoir, un îlot urbain de quelques dizaines de mètres carrés à peine, coincé à l’intersection des rues Candillac et Duguesclin, dans le centre-ville de Bergerac. Un arbre, quelques plantes et trois panneaux de signalisation y trônent entre les façades des maisons et immeubles.

Vendredi 9 juin au matin, ce tout petit bout de ville a officiellement pris le nom d’espace Pierre-Barthoumieux, au cours d’une cérémonie en présence de membres de la famille cet ancien résistant, de porte-drapeaux, d’élus et du sous-préfet de Bergerac, JeanCharles Jobart.

La décision avait été votée jeudi 30 mars en Conseil municipal, à la suite d’une demande des descendants dudit Pierre Barthoumieux, qui avait vécu dans une maison de la rue et dont la façade donne sur cet espace.

«Ardent et méthodique »

Mais, qui était Pierre Barthoumieux ? Et pourquoi un tel hommage ? C’est en tant que membre de la Résistance, pendant la Seconde Guerre mondiale, que s’est illustré ce citoyen bergeracois. Né le 6 janvier 1901 à Bergerac, Pierre Barthoumieux est entré dans la Résistance « dès le début de l’année 1942 et s’est vu confier la direction du 4e bureau de l’état-major du secteur Dordogne Sud », selon la citation signée en 1949 par le secrétaire d’État aux armées, Max Lejeune, qui lui a attribué la croix de guerre avec étoile de vermeil.

« Résistant ardent et méthodique », il a « créé le service des transports, mis parfaitement en action le 5 juin 1944 » et a « participé à toutes les formes de l’action clandestine [NDLR : recrutement, camouflage d’aviateurs et d’évadés angloaméricains, fabrication de faux papiers] ».

Arrêté le 10 juin 1944, il a été transféré au fort du Hâ à Bordeaux, puis déporté au camp de centration de Dachau le 7 juillet 1944 où il est décédé le 2 février 1945, moins de deux mois avant la libération du camp par les troupes américaines.

Voilà donc son sacrifice reconnu et son nom inscrit physiquement dans l’histoire de la commune. »

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