Résultats du concours national

Résultats du concours national

Comme chaque année, les jeunes Périgourdins ont été nombreux à se passionner pour le sujet du concours national de la Résistance et de la Déportation. Cette année, ils ont planché sur :

L’Ecole et la Résistance.

Des jours sombres aux lendemains de la Libération (1940 – 1945)

Pour les lauréats en Dordogne, la remise des prix était organisée le mercredi 28 juin à la Préfecture, après un dépôt de gerbe au pied de la pierre éducative, place du Général Leclerc.

Plusieurs jeunes Périgourdins se sont distingués au niveau de l’Académie, dans des travaux individuels ou collectifs, et notamment Margot Diot, du Collège Jean Monnet de Lalinde qui décroche le 1er prix dans la catégorie « Collèges » (voir article de Sud-Ouest ci-dessous).

Voici, en quelques images, le déroulé de la cérémonies. L’ensemble des résultats seront consultables dans quelques jours dans la rubrique « CONCOURS NATIONAL ».

Accueil par René Gay, Coprésident du Comité du Prix, dans un salon préfectoral bien rempli.

Après la présentation du thème de l’année par Jean-Paul Bedoin, Coprésident du Comité du Prix et les remerciements de la Directrice des services académiques, Jacques Ranoux, Conseiller départemental délégué à la Mémoire et à la vie citoyenne, a rappelé l’engagement précoce des professeurs et des élèves dans la Résistance, citant exemple des étudiant chantant la Marseillaise sous l’Arc de Triomphe le 11 novembre 1940 et invitant au devoir de s’indigner à l’image de Stéphane Hessel et au devoir d’accompagner les jeunes dans leur apprentissage de la citoyenneté.

Le Préfet de la Dordogne, Jean-Sébastien Lamontagne, a évoqué sa participation lorsqu’il était élève du lycée D’Epinal au Concours national et son émotion à l’écoute du « Chant des partisans » entonné alors par d’anciens résistants, de ceux qui avaient vécu la Résistance.

Jacques Ranoux remet leur prix aux collégiens

Le Préfet remet son prix spécial à Lise-Catherine Pommelet-Guillerez du lycée de Terrasson-Lavilledieu

Des lycéens, des collégiens, et même des scolaires ont participé à l’animation de cette remise de prix. Ici des collégiens du Michel de Montaigne avec des textes qu’ils ont eux-mêmes rédigés.

Et là, les élèves de l’école primaire André Boissière qui ont conçu et édité une brochure sur l’engagement et le sacrifice de cet instituteur qui a donné son nom à leur école.

Nancy Ladde (n.ladde@sudouest.fr), dans l’édition de la Dordogne du 28 juin de Sud-Ouest, nous parle d’une élève du Collège Jean Monnet de Lalinde qui a reçu le premier prix du Palmarès de l’Académie et un prix spécial du Palmarès départemental :

« «Je n’ai pas dormi de la nuit. Je suis inquiet car mon père n’est toujours pas rentré. » Tels sont les mots que Margot Diot, 15 ans, prête à son grand-père, au matin du 21 juin 1944. Cette « atroce » journée où les soldats allemands de la 11e Panzer division ou « division fantôme » incendièrent les villages de Mouleydier et de Pressignac-Vicq, tuant sur leur passage 19 résistants et trois civils. Parmi les maquisards, François Diot, l’arrière-grand-père de Margot, torturé puis fusillé comme les autres Lindois du groupe Cerisier.

C’est cette histoire familiale que l’adolescente, inscrite en 3e au collège Jean-Monnet à Lalinde, a voulu raconter pour le concours national de la Résistance qu’elle a passé en mars dans son établissement. Le récit, sorte de « journal de bord », reprend les moments forts de la Seconde Guerre mondiale. « Je l’ai imaginé du point de vue de mon grandpère, qui avait 17 ans en 1944 », précise la jeune fille. En six pages, Margot Diot a retracé ce qu’a pu être le quotidien de Robert Diot entre 1940 et 1945, répondant avec originalité au thème du concours, Résistance et école.

En finale nationale

Margot Diot a rappelé les faits, mais surtout « raconté à sa façon », comme cette journée du 18 avril 1941 : « Aujourd’hui, notre professeur Monsieur Heynard a apporté un portrait de Pétain. Il nous a autorisés à dessiner dessus. Nous lui avons fait des cornes de diable, de grandes oreilles et une petite moustache. Cela nous a permis d’extérioriser notre haine envers Pétain. » Ou encore ce 30 mai 1943, lorsque, dans le récit de Margot, un Strasbourgeois est accueilli à l’école.

Autant d’éléments qui ont convaincu le jury du concours. Margot Diot a obtenu le premier prix de l’Académie, à Bordeaux, vendredi 16 juin, et sera également récompensée au niveau départemental mercredi 28 juin. Elle participera donc à la finale nationale dont les résultats seront connus en septembre.

Voyage en Normandie

«Je n’ai pas connu mon grandpère et je sais qu’il n’en parlait pas, explique la collégienne. Mais j’avais quelques documents et des livres. » Il faut dire que Jean-Philippe Diot, le père de Margot, est lui-même passionné par la Résistance et notamment par l’histoire locale. Soutenue par ses professeurs d’histoire et de français, la collégienne s’est donc lancée dans le sujet libre, qu’elle a réalisé en deux heures et qui lui vaut une note de 20/20 pour le brevet.

Du 23 au 25 octobre, durant les vacances de Toussaint, l’adolescente s’envolera donc pour la Normandie pour participer au voyage des lauréats. Au programme : la visite du mémorial de Caen et des plages du Débarquement. « C’était important pour moi de faire ce concours, pour ne pas oublier comment les gens ont souffert, et aussi pour ne pas que cela se reproduise », témoigne la future lycéenne. Le récit se termine le 22 juin 1944, lorsqu’un habitant de Mouleydier raconte cette terrible journée, les tortures, les fusillés, les pleurs. « Moi, j’étais tellement énervé que je ne pouvais pas pleurer », écrit Margot à la place de son grandpère. »

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