AG de l’Association « La mémoire en chemin »

AG de l’Association « La mémoire en chemin »

L’Association « La mémoire en chemin s’est réunie le mardi 12 décembre dernier à Sarlat pour faire le point sur l’avancement du projet de chemin de la mémoire du passage de la division Das Reich en Nouvelle-Aquitaine. Des jalons connectés à un site internet dédié seront implanté sur les trop nombreux sites d’exaction de la sinistre division blindée allemande en juin 1944.

Le CDM 24 est membre de l’Association et contribue à l’élaboration des travaux historiques. Un recueil exhaustif des sites concernés en Dordogne va être fourni au bureau d’étude qui pourra également s’appuyer sur la cartographie numérique du site cdm24.fr.

Voici l’article publié par Boris Rebeyrotte (sec.sarlat@sudouest.fr) sur cette réunion dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest du vendredi 15 décembre :

« La 2e division SS Das Reich. Ce nom sonne comme un sinistre rappel des heures les plus sombres de notre histoire. Tristement célèbre pour le massacre commis à Oradoursur-Glane, le 10 juin 1944, la division allemande a semé le chaos sur la route qui l’a amenée de la région toulousaine à la Normandie.

Le Lot et la Dordogne étaient sur le parcours des Allemands. En Périgord noir, Carsac-Aillac et Groléjac verront des résistants et des civils tués. Dans le hameau de Rouffillac, sur les communes de Calviac et Carlux, seize femmes et enfants seront brûlés vifs. Pour que ces événements ne tombent pas dans l’oubli, une quinzaine d’associations mémorielles de Nouvelle-Aquitaine ont choisi de rejoindre La Mémoire en chemin, une autre association constituée en 2018, dont c’est justement le but.

Mardi 12 décembre, les représentants des différentes associations étaient réunis à Sarlat (Dordogne), au Colombier, pour déterminer les travaux à mettre en œuvre. « Notre association regroupe cinq départements et une quinzaine d’associations mémorielles, explique Maurice Caumières, le président. Nous avons commencé en 2018. Nous sommes soutenus financièrement par les Départements et la Région. Cette dernière nous a alloué une subvention de 115 000 euros. »

Rassembler les données

Le but avoué est de créer une sorte d’encyclopédie des exactions de la Das Reich à la fois numérique et sous format papier. Un livret d’une trentaine de pages destiné aux collégiens et lycéens. C’est l’agence Land Arc, basée à Fleurance (Gers) et spécialisée dans la valorisation du patrimoine, qui est chargée de la création du site web et du livret papier. L’association espère voir le projet aboutir en 2024.

«C’est un travail solennel que vous avez entrepris, souligne Nicolas Portet, le gérant de l’agence. Il porte des idées humanistes. Mais il faut raisonner comme une entreprise. Quelle perception en aura le public ? Quel est son nom ? » Le gros du travail consistant à faire le tri parmi toutes les données dont disposent les associations locales. Et, par là même, de rétablir certaines vérités historiques. « Je m’accroche souvent avec le maire de Mussidan à ce sujet, souligne un membre de l’Association nationale des anciens combattants et ami (e) s de la Résistance de Dordogne. Mussidan n’a pas été victime de la Das Reich, mais d’une autre division. Seulement, c’est plus glorieux, si je puis dire, d’avoir subi des exactions d’une division célèbre. » En tout, on a relevé 124 lieux d’exactions de la Das Reich en Nouvelle-Aquitaine.

Intéresser les jeunes

« Ce site internet est d’une importance capitale, souligne le président. De même que les réseaux sociaux. Ce sera un outil pédagogique pour tous. Il va permettre de lutter contre les informations mensongères. D’ailleurs, il faut que l’on soit très précis, afin de ne pas fournir aux négationnistes l’occasion de répandre leurs idées. » En plus de ce projet, monumental, La Mémoire en chemin est aussi à l’origine du festival Printemps de la mémoire, où des sites victimes de la Das Reich sont mis en relation directe avec l’actualité. « On essaie de toucher les jeunes par ce biais, détaille Maurice Caumières. Les démocraties sont en danger. » »

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