Inauguration de la plaque des déportés de Chantérac

Inauguration de la plaque des déportés de Chantérac

Ce vendredi 28 avril, une plaque en hommage aux déportés de la commune à été inaugurée à Chantérac. Une exposition sur la Déportation a été organisée pour cette occasion par l’Association des Amis de la Fondation de la Déportation (AFMD) dans la salle du Conseil municipal:

Jean-Michel Magne dévoile la plaque avec les enfants de la commune

Norbert Pilmé et René Gay accueillent les visiteurs de l’exposition

Jean-Michel Magne, Maire de Chantérac, Président de la Communauté de communes d’Isle, Vern et Salembre et Vice-Président du Conseil départemental, a retracé le parcours de ces trois Chanteracois, André et Henri Lacoste, deux frères jumeaux arrêtés à Saint-Aquilin alors qu’ils travaillaient dans l’atelier de leur père, accusés de propagande antinazie, probablement sur dénonciation, et Guy de la Bourdonnaye, engagé dans la Résistance dès l’appel du Général de Gaulle, arrêté alors qu’il tentait de rejoindre Londres.

André et Henri ont pu rentrer en France à la libération. Guy de la Bourdonnaye est mort en déportation.

René Gay, nouveau Président de la Délégation de la Dordogne de l’AFMD à la suite de Norbert Pilmé, a souligné l’engagement de l’AFMD à poursuivre l’action auprès des jeunes pour la paix et la tolérance, contre la haine, le racisme et l’antisémitisme.

Jacques Ranoux, Conseiller départemental délégué à la mémoire et à la citoyenneté, a évoqué les projets du Conseil départemental pour perpétuer la mémoire de cette période tragique de notre histoire et pour sensibiliser les jeunes générations.

Après le dépôts des gerbes et le « Chant des marais », les participants ont été invités au verre de l’amitié offert par la municipalité.

Voici l’article publié par Thierry Dubrunfaut dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest le vendredi 5 mars:

Vendredi 28 avril, à l’avant-veille de la Journée nationale de la Déportation, la commune de Chantérac inaugurait une stèle rendant hommage aux déportés du village.

Jean-Michel Magne, maire et président de la Communauté de communes Isle, Vern Salembre (CCIVS), a démarré la cérémonie en rendant hommage aux frères jumeaux André et Henri Lacoste. Habitant le bourg, ils étaient charpentiers à SaintAquilin, où ils ont été arrêtés sur dénonciation pour « propagande antinazie » le 9 mars 1943. Déportés le 16 avril au camp de Mauthausen, ils en sont sortis affaiblis mais vivants, le 8 mai 1945, après deux années d’enfer.

Mort d’épuisement

Le premier magistrat a aussi rendu hommage à Guy de La Bourdonnaye, résistant de la première heure, participant actif aux actions visant à soustraire les enfants juifs des rafles. Souhaitant rejoindre Londres, il a été arrêté en novembre 1943 et déporté au camp de Buchenwald, puis de Mauthausen en 1944. Il est mort d’épuisement en 1945 à l’âge de 19 ans.

René Gay, président des Amis de la Fondation pour la mémoire de la Déportation (AFMD), a évoqué « cette triste période » en saluant la municipalité pour son engagement au service du souvenir et l’implication des jeunes générations.

Les écoliers présents

Jacques Ranoux, conseiller départemental chargé de la mémoire et du souvenir, dans un discours poignant, a retracé les heures sombres du nazisme. Dressant un parallèle avec notre époque, il a exhorté l’assistance à la méfiance et à ne pas succomber aux appels à la haine relayés par des réseaux sociaux manipulés. Et de conclure : « Nous avons le pouvoir de dire ‘‘non’’ à la barbarie et à l’aliénation des peuples. Aucune démocratie ne peut survivre si le devoir de mémoire n’est pas respecté. » Après une minute de silence, la cérémonie a pris fin avec une « Marseillaise » interprétée par les 49 élèves de CM1 et CM2 de l’école, ce qui a ajouté un peu plus d’émotion à cette journée exceptionnelle, à laquelle était aussi présente Martine Lechelle, représentante des Patrimoniales de la vallée du Salembre en Périgord, et de nombreux maires de la CCIVS. 

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