Commémorations à Saint-Germain-des-Prés
Article de Louisette Joudinaud dans La Dordogne Libre du samedi 24 août :
« Dimanche 18 août, c’est en présence de nombreuses personnalités locales, notamment Jean-Paul Bedoin, président du comité départemental de l’Anacr (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) Dordogne, Wendy Vose, Wing Commander représentant la Royal Air Force association branche sud-ouest et du colonel Marc Dousseau, qu’ont eu lieu les cérémonies. Celles-ci ont pris place au cimetière d’Excideuil, à la Morenchie et à la stèle de la Verdenie. Un hommage a été rendu à René Donadille, mort au combat le 28 juin 1944 et à Charles Moog et Hugues Rottenberg, tués par des éléments de la division Brethmer «parce qu’ils étaient juifs ». Puis au cimetière de Saint-Germain-desPrés (en souvenir d’André Dumas et René Geoffroy, résistants décédés en 1944) et de Mélina Faure, résistante fortement engagée dans la lutte contre l’occupant et le régime complice de Vichy.
À la Morenchie, Jean-Paul Bedoin, avant d’évoquer les évènements qui s’y sont produits, a rappelé que la forme du monument aux morts évoque les ailes d’avion qui rappellent celles qui se brisèrent sur les terres derrière le site du mémorial. Lors de la commémoration au cimetière d’Excideuil, ainsi qu’à la stèle de la Morenchie, un détachement d’hommes en armes a rendu hommage à tous ces braves tombés le 21 août 1944.
Une forme d’ailes
L’association La Mémoire de nos pères était présente pour la commémoration du crash du bombardier anglais Short Stirling à la Morenchie. Sur place, dès le vendredi après-midi et par un soleil de plomb, avec quasiment 2,5 tonnes de matériel, sans compter les véhicules d’époque, les membres ont monté une reconstitution fidèle d’un campement de maquisards comme il aurait pu être pendant l’été 1944. L’odeur du feu de bois, mélangé à celui de la soupe et du café au feu, se mêlaient dans l’air, ce qui a incité les habitants des alentours à venir ravitailler les maquisards, et même à partager le pain fabriqué à la tourtière, comme à l’époque, ainsi que le repas du samedi soir.
Une exposition qui a attiré petits et grands
Le dimanche, les visiteurs sont venus nombreux déambuler entre les tentes faites de parachutes, sous les explications très détaillées des membres de l’association installés à différents endroits du campement… Les conteneurs largués avec les précieuses armes par les Anglais et l’armurerie ont impressionné les plus jeunes comme les anciens, par la qualité du matériel présenté ainsi que les tentes « PC » où l’on fabriquait les faux papiers pour les jeunes réfractaires au STO (Service du travail obligatoire). Sur le campement, grâce à la participation du comité Anacr Causse et Rivière et La Mémoire de nos pères, les visiteurs ont pu admirer une exposition réalisée avec les débris du bombardier. Des morceaux poignants de l’histoire locale avaient été rassemblés : essieux aux roues de l’avion au poids monstrueux, les tôles des ailes suite au crash au conteneur d’armes disloqué, des blousons en cuir de pilotes retrouvés dans les débris ou encore six mitraillettes Browning qui équipaient l’avion. «