Commémoration à Saint-Etienne-de-Puycorbier

Commémoration à Saint-Etienne-de-Puycorbier

Article de Bruno Boucharel dans l’édition de la Dordogne de Sud-Ouest le mercredi 2 août :

« Dimanche 30 juillet, ont eu lieu les commémorations des combats de la Double. Durant l’été 1944, entre Dronne et Isle, la forêt avait permis à la Résistance d’installer un important camp de maquisards à Virolle, d’où les résistants avaient participé à l’action de harcèlement contre les Allemands, multipliant les attaques armées et les sabotages. Des actions qui avaient empêché les divisions ennemies de se restructurer et de se regrouper face au développement des armées alliées, débarquées en Normandie le 6 juin 1944.

Les cérémonies se sont déroulées en deux temps, devant le monument aux morts de la commune tout d’abord, puis devant la stèle érigée à Virolle. La décision d’implanter sur ces lieux un camp de résistance n’était pas le fruit du hasard. Sa situation dans un endroit isolé le préservait de l’action ennemie et permettait un repli rapide après les opérations. On estime que près de 500 hommes y étaient alors regroupés.

29 morts au combat

C’est depuis Virolle que les résistants du quatrième Bataillon de Francs-Tireurs Patriotes (FTP) étaient partis soutenir les résistants de l’Armée secrète, attaqués le 27 juillet 1944, à Espinasse (commune de Saint-Germain-du-Salembre) par les soldats allemands, la Gestapo et la phalange nord-africaine. 29 d’entre eux sont morts au combat. Leurs corps avaient été provisoirement enterrés à Virolle, avec pour linceuls des toiles de parachutes. Attaqué par les Allemands le 6 août 1944, le camp de Virolle ne devait jamais être pris. Ses hommes avaient eu le temps de se replier vers Échourgnac. 79 ans après, le maître de cérémonie Pierre Féréol, Dominique Degeix, le maire de SaintÉtienne-de-Puycorbier et l’historien Patrice Rolli ont rappelé cette histoire devant le public, les porte-drapeaux et les représentants des organisations de mémoire.

Ils ont souligné combien leur action avait été précieuse pour défendre les valeurs du Conseil national de la Résistance, fédéré par Jean Moulin en 1943, et appelé au devoir de mémoire qui s’impose plus que jamais aujourd’hui. »

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