« Quand la IIIe République a créé des centres de séjour surveillé pour indésirables, le château du Sablou était l’un de ces camps. 320 Français y ont vécu dans des conditions de vie et d’hygiène déplorables, du 17 janvier au 31 décembre 1940. Ils étaient des élus, des ouvriers, des paysans, des cheminots, des enseignants, des mineurs, des employés des PTT. Suite à l’interdiction du PCF et de la CGT, ces Sablousards ont été enfermés ici par les gouvernements de Daladier et du maréchal Pétain. Rapidement, la population locale leur est venue en aide. Puis, tous ces internés ont été déportés en Afrique du Nord où les conditions de leur détention ne furent guère meilleures.
Monument
Pour commémorer leur mémoire, un monument a été édifié en contrebas du Sablou il y a trente-deux ans. Et chaque année, début avril, une cérémonie s’y déroule. La pandémie n’a pas permis que celle-ci ait lieu ces deux dernières années et cette année, la météo a compliqué sa tenue (les discours ont dû être déplacés à la salle des fêtes de la commune). Pour l’édition du samedi 2 avril, organisée par l’Association républicaine des anciens combattants et l’Association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques, une soixantaine de personnes étaient présentes. Outre les cinq porte-drapeaux, on relevait la présence de la maire de Fanlac Anne Roger, de la sénatrice MarieClaude Varaillas, de la conseillère régionale et maire de Périgueux Delphine Labails et du conseiller départemental Christian Teillac. Lors des discours où ceux-ci ont pris la parole, se sont aussi exprimés, entre autres JeanPaul Bedoin qui est revenu sur la création de l’ONU, en rapport avec la guerre en Ukraine, un des pays fondateurs, et Nicolas Brette des Jeunes communistes. Entre les lignes, beaucoup ont aussi évoqué la présidentielle avec la montée de l’intolérance. Christian Teillac a annoncé qu’il était candidat aux législatives, et Basile Fanier, également candidat, était présent »