Commémorations du Pont-Lasveyras

Commémorations du Pont-Lasveyras

Le 16 février 1944, trois colonnes allemandes venues de Limoges arrivaient au moulin du Pont Lasveyras, pour attaquer les maquisards du bataillon Violette. 34 hommes sont morts sur place, exécutés sous leurs balles. 13 ont été déportés, sept ont survécu et six ne sont pas revenus de l’enfer des camps.

Le dernier des survivants de cette attaque, André Cubertafon, est décédé en 2014, à 93 ans. Il avait été laissé pour mort sur place, le visage traversé de balles censées lui donner le coup de grâce, la joue et la mâchoire éclatées.

Les commémorations ont eu lieu jeudi 16 février: Le matin, des gerbes ont été déposées,  devant la stèle des Martyrs, square de la Croix-de-Fer à Saint-Yrieixla-Perche (87), puis sur la tombe des maquisards au cimetière de Payzac, et enfin devant la stèle du groupe Maquis de Savignac-Lédrier devant la mairie.

À 15 heures, la cérémonie s’est tenue, comme tous les ans, sur les lieux du massacre, devant la stèle des maquis, au Moulin de la Résistance à Beyssenac, en Corrèze.

Le public a pu visiter le chemin de la Mémoire et l’exposition consacrée au massacre.

Puis la cérémonie s’est déroulé, avec Tout d’abord, la mise place des porte-drapeaux:

Suivie de l’allocution commémorative par Monsieur Francis Comby, Maire de Beyssenac et Président du Syndicat intercommunal du moulin de la Résistance et de l’appel des noms des victimes:

Avant de conclure cette cérémonie par les chants des partisans et des Marais et par la marseillaises, les autorités ont procédé au dépôt de gerbes:

Voici l’article publié dans le journal Sud-Ouest le 20 février 2023 (avec la photo d’en-tête ci-dessus):

La journée de jeudi 16 février a vu se dérouler une série d’hommages aux victimes du massacre du Pont Lasveyras, le 16 février 1944, au lieu-dit du Moulin de la Forêt, situé sur la commune corrézienne de Beyssenac, rive gauche de l’Auvézère, à deux pas de Payzac.

Des unités allemandes, ve- nues de Limoges, ont attaqué le moulin où, depuis la fin de 1943, s’était réfugié un groupe de jeu- nes réfractaires au service du travail obligatoire (STO), enca- drés par des résistants des sec- teurs de Payzac, Savignac- Lédrier, Sarlande et Angoisse.

En ce petit matin neigeux d’hiver, 34 de ces maquisards sont tombés sous les balles et sous les coups de l’ennemi, 12 ont été déportés en camp de concentration. Sept d’entre eux ont survécu et trois hommes se sont échappés au moment du massacre.

René Tigoulet

Jeudi, les commémorations ont débuté à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne), en mémoire des premiers réseaux de maquis entre Limousin et Périgord.

Au cimetière de Payzac, le maire Jean-Michel Lamassiaude a évoqué les maquisards disparus, inhumés parfois dans l’anonymat à la suite du massacre. Le président du bataillon Violette-brigade Rac a rappelé ces évènements et évoqué René Tigoulet, ultime résistant con- nu ayant été engagé au Moulin de la Forêt, décédé en janvier 2022.

Ensuite, Christian Laguyonie, premier magistrat de Savignac-Lédrier, a accueilli les participants à la mairie de La Chapelle, devant la stèle de la formation des maquis en février 1943.

400 personnes

L’après-midi, sous un soleil radieux, contrairement à il y a soixante-dix-neuf ans, quelque 400 personnes et 80 porte- drapeaux se sont retrouvés sur les lieux du drame pour une cérémonie émouvante.

Le président du Syndicat in- terrégional du moulin de la Résistance, Francis Comby, a fait l’historique du massacre. Chris- tine Corre-Maquin, fille du com- mandant Violette, et Michèle Cezard, fille du colonel Rac, figures historiques du maquis Dordogne-Nord, ont participé à cette journée commémorative. »

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