Congrès national de Dachau à Sarlat
Annoncé par l’Echo dans son édition du 27 septembre:
Ce congrès de l’Amicale nationale a mobilisé 350 personnes. Voici ce nous en rapporte Titia Carrizey-Jasick, de Sud-Ouest, dans son édition du 1er octobre:
« Près de 350 personnes ont participé à au moins un des rendez-vous inscrits au programme du 74e congrès national de l’Amicale du camp de concentration de Dachau qui se tenait vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29septembre à Sarlat. Deux survivants, des officiels, des membres du Comité international (qui représente les prisonniers de 37pays), des élus, des descendants et des proches de déportés, mais aussi des jeunes, chargés de prendre le relais et de perpétuer le devoir de mémoire étaient présents. Le devoir de mémoire, c’était le sens du colloque ouvert au public samedi après-midi au Colombier, avec la participation active des collégiens de Belvès et des lycéens de Sarlat. C’est aussi l’esprit qu’a voulu donner à l’association l’un de ses ex présidents, le général André Delpech, ancien déporté installé à Vitrac en 1954. C’est entre autres à sa fille, Joëlle Boursier, et à Robert Ney, également fils de déporté, que l’on doit l’organisation de ce congrès à Sarlat alors qu’il investit généralement des métropoles. Libéré en avril 1945 Un bel hommage lui était rendu samedi en début de soirée au cimetière de Vitrac, où il repose depuis 2012 aux côtés de son épouse. «Très investi dans le devoir de mémoire […], le général André Delpech était un fervent défenseur de l’Europe et de la paix, a rappelé lors de cet hommage le maire de Vitrac, Frédéric Traverse. Pour que les jeunes générations ne connaissent plus de tels moments, où l’humain devient l’acteur d’une barbarie sans nom.»Né en 1924 dans l’Aisne, André Delpech a suivi sa famille dans le Lot, en zone libre, à la déclaration de la guerre. Il a poursuivi ses études au lycée Gambetta de Cahors et est entré dans la Résistance dès novembre 1942, alors qu’il n’avait que 18ans. On lui a confié des missions d’agent de liaison entre Toulouse et Cahors alors qu’il préparait le concours d’entrée à HEC et en secret celui de l’École militaire de Saint-Cyr. Combattant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI), il est dénoncé et arrêté par la Gestapo en mai 1944. Il est envoyé au camp d’internement de Royal, étape avant la déportation, le 2juillet, vers le camp de Dachau. Expédié au sein du Service de travail obligatoire (STO) dans la mine d’Obrigheim, il est libéré par les Américains le 5 avril 1945. En novembre de cette même année, il est admis à Saint-Cyr dans la promotion « Rome et Strasbourg». Général et président Devenu Vitracois après son mariage avec Marie-Thérèse Robineau, André Delpech a fait une longue carrière militaire. En 1964, il est admis à l’École supérieure de guerre; il est nommé colonel commandant du 42e régiment des transmissions à Rastatt en Allemagne en 1969, puis général de brigade en 1975, promu général de division en 1978, et ensuite général de corps d’armée et contrôleur des armées en mission extraordinaire en 1980. Il est élu président de l’Amicale française du camp de concentration de Dachau en 1991, réélu à plusieurs reprises jusqu’en 2011. Il est élu également président du Comité international de Dachau jusqu’en 2005. »