Plaque Roger Belloeil

« Francs-tireurs et partisans français en Dordogne » – Ouvrage collectif rédigé par Martial Faucon aux éditions La lauze

Roger Belloeil, dit Jo, originaire du Havre, intègre fin 43 le Groupe Gabrielli au sein duquel il prend rapidement des responsabilités. Décrit comme un garçon intrépide, il participe, en décembre 43, au sabotage de la grue de levage aux ateliers de Périgueux. Cet outil indispensable pour dégager les voies après un sabotage sera immobilisée une quinzaine de jours.

Le succès du 12 décembre, même s’il se révèle un peu moins complet que prévu, par le fait qu’une seule des deux charges a fait son « travail » sur la grue, va donner des ailes au groupe Gabrielli. Ses actions vont se succéder à un rythme rapide au cours des semaines et des mois suivants. Dans la nuit du 25 au 26 décembre il procède au sabotage de l’importante scierie d’Agonac qui fournit l’armée allemande en bois de chauffage.

Le 5 janvier, ils font exploser le pont de Lachenaud, sept kilomètres après Thiviers en direction de Périgueux, au moment du passage d’un train de marchandises qui déraille. Le 10 janvier, à Douilleras, plus près de Thiviers, un sabotage entraînera le déraillement d’un autre train de marchandises.

Le 30 janvier, le Groupe sera aux côtés des Groupes Sampaix et Gardette pour le sabotage des locomotives de la rotonde de la gare de Périgueux.

Jo sera aussi présent le 23 février lors de l’attaque d’un convoi ferroviaire allemand camouflé en « sanitaire » à Ligueux. Le lendemain, alors qu’il revient avec trois camarades pour détruire la grue de levage dépêchée sur place pour rétablir la circulation, deux d’entre eux, François Valverde et Robert Berthe, sont tués par des GMR chargé de la surveillance. La stèle de Fontamiel, à deux kilomètres au nord de l’ancienne gare de Ligueux, a été érigée en leur mémoire.

Stèle Roger BELLOEIL Jo - plaque
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