Stèle Gaston Lajoinie

A.N.A.C.R. Dordogne Mémorial de la Résistance

P. 132

31 mars 1944:

LAJOINIE Gaston, 56 ans, originaire de Thonac, ravitaillait le Maquis. Dénoncé, il est arrèté par les Allemands, subit la torture et sera fusillé à Valojoulx, au « Pendule ». Son corps ne sera découvert que quelques jours plus tard par une bergère.

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CHEMINS DE LA MEMOIRE

Dans les bois, à une vingtaine de mètres de la route communale, au lieu-dit la pendule, est érigée une stèle en la mémoire de Gaston Lajoinie, agriculteur local qui ravitaille en viande le maquis local.

Alors que la Reich vit ses derniers mois, les soldats de la division Brehmer engagent une sanglante répression contre les maquis Montignacois.

Le 31 mars, le jour où un détachement de la Brehmer brûle Rouffignac, d’autres éléments de cette division investissent le village de Thonac. Les nazis, bien renseignés sur les activités clandestines de Gaston Lajoinie, agriculteur de 56 ans qui ravitaille en viande le maquis local, l’embarque sans ménagement dans un camion garé devant l’épicerie tenue par son épouse. 

On reste sans nouvelle de lui, jusqu’à la découverte de son corps dans les bois de Valojoulx, au lieu-dit Pandule, où il a été abattu. Une stèle y témoigne du sacrifice de cet homme qui avait choisi délibérément, malgré les risques encourus, de soutenir en les ravitaillant les jeunes maquisards.

Il faut ajouter que deux jours plus tard, les Allemands sont repassés à Thonac pour  » châtier » à son tour Madame Lajoinie. Des grenades furent jetées dans sa demeure. Heureusement, elle a pu s’enfuir à temps avec sa fille, restant cachées toutes les deux dans l’eau de la rivière. Les soldats hitlérien ont toutefois saccagé l’épicerie, avant de repartir vers de nouveaux méfaits.

Le nom de Gaston Lajoinie figure aussi sur le monument aux morts de Thonac.

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