9 août 1944:
La R.N. 89 a été le lieu de nombreux accrochages entre Allemands et Résistants. Entre Thenon et Azerat s’élève une stèle qui porte le nom de FAVARD Edgar, 21 ans, tué au combat, au cours de l’attaque par l’A.S., d’un convoi allemand parti de Périgueux et se dirigeant vers Brive. Ce convoi fut harcelé sur tout le parcours par les F.F.I.
Sur les bords de la route départementale 89, dans une clairière aménagée en aire de repos, se trouve la stèle dédiée à Edgard Fayard, jeune combattant de l’Armée Secrète tué par les Allemands le 9 août 1944.
Le 9 août 1944, une colonne allemande se dirige vers Brive pour renforcer, à sa demande, la garnison de cette ville. Elle est attaquée à divers endroits sur le trajet.
Au bas de la descente menant à Azerat, face au lieu-dit « Le Chauze », la route longe à cet endroit une petite falaise boisée de chênes et autres arbustes rabougris. C’est là que la formation A.S. du groupe « Roger » (que commande Roger Richard, un jeune militaire venu de l’O.R.A. et qui a enrôlé beaucoup de garçons inexpérimentés), renforcée par un groupe de 1 ‘Ecole des cadres F.T.P., commandée par l’officier espagnol Colomer dit « Dupont », un ancien des Brigades internationales, tend l’embuscade. Des « légaux » de l’A.S. ont pris position un peu plus loin à une centaine de mètres et tiennent, avec un fusil mitrailleur et des fusils, la route en enfilade. |
Vers quatre heures de l’après-midi, les véhicules ennemis, toujours précédés de voltigeurs, arrivent à hauteur de l’embuscade. Les armes se mettent alors à crépiter. Les premiers moments de l’attaque sont réussis. Mais l’avantage ne va pas durer très longtemps. L’ennemi, un moment sur la défensive et cherchant en même temps à localiser les maquisards, va trouver son salut dans la contre-attaque. Se rendant compte de la situation, « Roger » donne le signal du repli général. L’ennemi, maître des lieux, embarque ses morts et blessés dans les véhicules et se remet à progresser dans les mêmes conditions qu’auparavant, vers un but qui lui paraît bien éloigné. |
Dès le départ des nazis, les résistants thenonnais réoccupent le terrain et découvrent, à quelques dizaines de mètres du promontoire rocheux, le corps sans vie du jeune Edgard Fayard (ci-dessus), nouvelle recrue de l’A.S. qui avait fait mouche sur un camion avec son fusil-mitrailleur mais qui, n’ayant pas le temps de se replier, avait été fauché par les tirs de riposte. Il était incorporé depuis le 6 juin et avait tout juste 21 ans. Une stèle, dressée au pied de la côte de Thenon, rappelle son sacrifice