Stèle du cimetière

A.N.A.C.R. Dordogne
Mémorial de la Résistance

25 avril 1944:

BOUY Georges, 20 ans, Maquisard, pris à l’école des cadres de Prats de Carlux par les GMR.

Dirigé sur la prison de Limoges, il y fut torturé et fusillé par les Allemands. Son nom figure sur le Monument aux Morts de la commune.

29 juin 1944:

PLANCKAERT Alphonse, agent de liaison, DELVERT Marcel et SANCHEZ Marcelo, furent fusillés près du cimetière, leurs corps arrosés d’essence et brillés. La plaque commémorative est apposée sur le mur du cimetière

Plaque

CHEMINS DE LA MEMOIRE

29 juin 1944 :

Marcel DELVERT, 39 ans,
Marcelo SANCHEZ, 44 ans,
pris dans une rafle à Tamniès, sont fusillés ici,
et leurs corps brûlés par les soldats nazis du
groupement Wilde.
Alphonse PLANCKAERT, 29 ans,
résistant en mission, est abattu un peu plus loin
à la sortie de St Léon, route de Thonac.

Après le déclenchement, le 6 juin 1944, de l’opération « Overlord », la plus grande action militaire jamais menée jusque-là, la Résistance intérieure est chargée de contrarier la montée des renforts allemands vers la Normandie. Pour les résistants, le débarquement constitue un immense espoir. Cependant, sa réussite tient à la réunion de conditions optimales. En Dordogne comme partout en France, l’heure est à l’insurrection nationale.

L’ennemi, harcelé, impose souvent une répression cruelle et sanglante qui touche également la population, comme en témoignent notamment les massacres perpétrés par la tristement célèbre division « Das Reich » à Rouffillac (Dordogne) le 8 juin, Tulle (Corrèze) le 9 et Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) le 10.

Dans le Sarladais, c’est le groupement Wilde, une unité dépendant de la Illème division blindée, qui opère. Il arrive de Corrèze où, après le 10 juin, il avait pris le relais de la division « Das Reich ».

Le 29 juin dans l’aprés-midi, un détachement de cette unité venant de Sarlat par Tamniès et Marquay, fait irruption à Saint-Léon.

On peut distinguer en tête des hommes sans uniforme, chargés de paquetages, parmi lesquels se trouvent Marcel Delvert et Marcelo Sanchez qui vont être abattus et brûlés par les nazis derrière le cimetière du village.

Marcel Delvert, 39 ans, domicilié à Sarlat et employé d’une entreprise d’alimentation, est venu dans la matinée ravitailler l’épicerie de Tamniès.

 

Voulant fuir la troupe allemande aperçue sur le coteau de Marquay, il se retrouve avec des jeunes gens de Tamniès, au lieu-dit La Fargues où arrive également Marcelo Sanchez. Celui-ci, âgé de 44 ans, d’origine espagnole, ancien ouvrier des mines d’Al-las-les-Mines, est entré au maquis. La veille, il a été hébergé par une famille d’agriculteurs qu’il vient de quitter avant le passage des soldats qui, en marche vers Sergeac et Saint-Léon, surprennent le petit groupe ainsi formé. Un peu plus loin, ils capturent un responsable du maquis local, Lucien Philip, dont ils ignorent heureusement l’activité.

Arrivés à Saint-Léon, les nazis fusillent deux de leurs prisonniers, sans doute les plus suspects à leurs yeux de « terrorisme ».

Les nazis de la colonne Wilde apposeront à nouveau leur « marque », en brûlant les corps après les avoir arrosés d’essence. Les autres sont miraculeusement relâchés, notamment Lucien Philip qui a la vie sauve grâce à la complicité d’un jeune parisien de 14 ans, réfugié à Tamniès, emmené lui aussi à Saint-Léon, et qui dit être son cousin.

Quant à la troisième victime dont le nom figure sur la stèle, il s’agit de Alphonse Planckaert, 29 ans, originaire de Wattrelos dans le Nord. Avant de rejoindre le maquis, il était employé dans l’entreprise locale de travaux publics. Accomplissant à bicyclette une mission de renseignement, il est surpris par la même troupe et abattu prés de la route de Thonac, au lieu-dit Monbazillac.

Spread the love