Plaque Fernand Limouzi

A.N.A.C.R. Dordogne Mémorial de la Résistance

10 juin 1944 :

LIMOUZY Fernand, 22 ans, jeune combattant du Dr Bataillon F.T.P.F., il fut grièvement blessé au cours d’un combat contre la « Das Reich » route de Brive. Capturé par les Allemands, il fut pendu pour l’exemple à un balcon, devant la population rassemblée. C’était le lendemain des pendaisons de Tulle et le jour d’Oradour sur Glane. Une plaque a été apposée Place des Martyrs.

Capture d’écran 2020-06-23 à 18.55.47

Commémoration 2019

CHEMINS DE LA MEMOIRE

Une plaque est fixée à l’angle de la place des Martyrs, à Terrasson, sous le balcon du magasin « Maison Confort » en la mémoire de Fernand Limouzi, jeune combattant FTP pendu par les Allemand.

Le 10 juin 1944, sur ordre des officiers d’un des éléments de la Division SS « Das Reich » aux abois et énervés par des accrochages répétés, des patrouilles parcourent les quartiers de la ville, afin de rassembler la population, pour la conduire de force et par groupes sur la place centrale du Pas-Bruat, rebaptisée aujourd’hui place des martyrs. Au total, plus d’un millier de personnes sont ainsi rassemblées. La place est aussitôt cernée par une rangée de soldats et de chars. Quand ceux-ci braquent leurs canons et leurs mitrailleuses sur la foule, toutes les têtes se baissent instinctivement.

Un jeune combattant du ler Bataillon FTPF, Fernand Limouzi, 22 ans, originaire de Marsac, près de Périgueux, grièvement blessé au cours d’un engagement à l’entrée de Terrasson, est capturé par les SS. Le jeune garçon qui perd son sang en abondance est hissé sur un véhicule blindé et transporté sur la place où il est brutalement jeté à terre, sous le regard horrifié de la population qui n’a pas encore été autorisée à quitter les lieux.

« Quels sont ceux qui connaissent ce brigand ? » interroge un officier, mais personne ne répond.

Les hommes et les femmes sont séparés, ce qui est un mauvais signe. On craint le pire. Finalement, au bout de longues heures, une partie de la population, principalement les femmes et les enfants, peuvent partir. Seuls 50 hommes resteront parqués dans un coin de la place.

A la demande du maire, le commandant SS accepte que ces otages soient autorisés à aller éteindre l’incendie provoqué par une bombe incendiaire qui ravage la mairie et le quartier Margontier.

La tragédie ne s’arrête pourtant pas là

Alors que le jeune combattant perd son sang en abondance et gémit «Maman, maman», la brute nazie hurle : «Oh! Tu peux l’appeler ta mère ». Malgré l’intervention du maire auprès du médecin-capitaine allemand pour qu’il abrège les souffrances du blessé, celui-ci répond : «Non c’est un terroriste, pas de pitié !».

Déjà une corde pend au balcon et, après la bénédiction du curé-doyen, Fernand Limouzi est «pendu pour l’exemple» dit un officier SS. L’agonie du jeune maquisard est terrible.

Spread the love