Plaque André Boissière

Mémorial de la Résistance

Le Buisson

 

Une plaque apposée sur le monument aux morts porte les noms de:

BOISSIERE André, 30 ans, instituteur, fusillé en 1943 au Mont Valérien. L’école où il enseignait, rue Louis Blanc à Périgueux, porte son nom.

CHEMINS DE LA MEMOIRE

Une Plaque apposée sur un mur de l’école rappelle le sacrifice d’André Boissière, soldat démobilisé qui s’engagea dans la Résistance tout en reprenant son métier d’instituteur.

André Boissière est né le 4 janvier 1913 au Buisson où son père exerce la profession de charpentier. Au terme de sa scolarité, en 1934, André Boissière obtient son Brevet Supérieur, à Périgueux.

Trois ans plus tard, en 1937, il décroche son C.A.P. – Certificat d’Aptitude Pédagogique et est recruté d’abord en qualité d’institu-teur suppléant. Il est titularisé le premier octobre 1937, date à laquelle il est affecté à l’école primaire de Marsaneix. Il occupe ce poste jusqu’au 15 septembre 1940. A la rentrée scolaire de 1940, on le retrouve à Périgueux, à l’école Saint-Martin.

André Boissière, pendant la campagne de 1939-1940, est au 126e Régiment d’Infanterie.

M. Brossel, directeur de l’école au moment de son arrestation, déclara : « le témoignage de nombreux compagnons de lutte nous a dit quel magnifique soldat et quel chef énergique il se montra en toutes circonstances ».

Trois citations, en effet, sanctionnent son dévouement. Celle obtenue à l’ordre de la 7ème Armée mérite d’être mentionnée : « Chef de section de mitrailleuses, animateur farouche de la résistance de ses hommes, du 18 mai au 6 juin 1940. Le 5 juin, sur les bords du canal Crozat, grâce à son ascendant sur sa troupe et son courage personnel, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi, a fait exécuter sous le tir des mitraillettes allemandes, un repli à terreur sa section, la portant sur un autre point du canal pour y remplir avec succès une nouvelle mission de feu ». Son supérieur, par le biais d’une anecdote, montre que ce soldat héroïque sait être profondément humain : « Au cours d’un coup de main, Boissière et ses hommes firent prisonnier un officier allemand blessé qui fut menacé par quelques soldats. Le chef s’interposa avec vigueur et déclara : « Vous n’avez pas droit de maltraiter un prisonnier, votre conduite est inqualifiable » et il sauva lui-même le blessé et le réconforta. Comme l’officier allemand disait : « Vous êtes bon », il s’attira cette fière réponse : « Non, je suis simplement Français ! » ».

Après sa démobilisation, alors qu’il aurait pu aspirer à une tranquillité méritée, il reprend du service Il entre, dès sa création, dans une organisation de résistance, « Combat ». En septembre 1942, les mouvements « Combat », « Franc Tireur », « Libération » fusionnent au plan national pour créer une structure commune.

 

Celle-ci prend corps en Dordogne au cours de l’automne 1942, sous l’autorité de Raymond Berggren, le premier responsable de l’Armée Secrète en Dordogne. Trois secteurs sont créés : le secteur Nord sous la responsabilité de Charles Serre, alias « Yvette », le secteur Centre sous celle d’André Boissière alias « Berthou », et le secteur Sud sous celle de Maurice Loupias alias « Bergeret ». « Il en devint rapidement, souligne M. Brossel évoquant la Résistance, l’un des chefs tant son optimisme réfléchi et sa froide énergie surent l’imposer à tous ». André Boissière s’efforce tantôt de remonter le moral de ceux qui considèrent la partie comme définitivement perdue : « Non, la France ne peut être réduite à l’esclavage ; nous connaîtrons l’heure de la délivrance », tantôt de convaincre ceux qui prêchent la prudence, l’attentisme dans l’espoir de l’arrivée des alliés : « Sans doute, les Américains et les Anglais viendront à notre secours, mais il faut s’organiser, lutter, pour préparer leur venue. Je fais volontiers le sacrifice de ma vie plutôt que de continuer une existence misérable sous la botte allemande »

Comme l’abbé Sigala, le libraire Saigne et tant d’autres, il fait, en tant que résistant, « de la bonne et utile besogne ». Pourtant, lui aussi, suite au démantèlement d’une filière d’acheminement de résistants vers l’Espagne est pris dans les mailles du filet.

Le témoignage de Christian Pharizin est essentiel puisque, témoin oculaire comme élève de CM1, de l’arrestation d’André Boissière, « a été, dit-il, marqué à jamais par cette triste journée ». Selon lui, le 13 mai, en début de matinée, 2 hommes, coiffés de chapeaux mous couleur sombre et portant des imperméables mastic font irruption dans la classe. «Nous nous levâmes, raconte-t-il, comme on nous l’avait enseigné lorsqu’un visiteur entrait dans la classe. M. Boissière, nous fit rasseoir d’un geste de la main ».

L’un d’eux reste près de la porte, l’autre s’approche de l’instituteur et lui parle à voix basse. «Nous n’entendîmes pas leur conversation. Le visage de M. Boissière resta impassible, puis il s’approcha de notre camarade Michel Brun, qui était assis au premier rang, près de la porte il lui demanda d’aller chercher le directeur ». Pendant ce temps, le maître prend son manteau suspendu dans l’angle de la classe, ainsi que son écharpe et son chapeau, puis attend. « Une chape de plomb, se souvient-il, venait de s’abattre sur la classe, sans comprendre exactement ce qui se passait, chacun de nous réalisait qu’il était le témoin d’un événement dramatique. Le silence était oppressant ».

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Lorsqu’arrive le directeur, il se dirige vers l’instituteur, sans dire un mot. « Il semblait bouleversé, note Christian Pharizin, ce qui créait un contraste avec le calme de M. Boissière ». Les 2 hommes échangent quelques mots à voix basse, puis se serrent la main longuement. « M. Boissière, encadré de ses bourreaux, nous précisa en sortant : « les enfants, je n’en ai pas pour longtemps, soyez sages ». Nous ne l’avons plus revu ».

Ne le voyant pas à la sortie de l’école, il se rend chez lui. «Dans l’escalier, écrit-il, ses enfants, deux jolis bambins de trois et quatre ans jouent au ballon. La mère de Boissière, méfiante, refuse de me recevoir. Je lui crie : « Je suis Liber » (mon nom de guerre à cette époque) et j’entre. Madame Boissière, alitée et gravement malade, m’apprend que son mari vient d’être arrêté. Les Allemands ont fouillé partout. C’est à peine s’ils ont respecté le lit de la malade. Je tâche de la réconforter : La Résistance est une grande famille qui ne l’abandonnera pas dans cette épreuve. D’ailleurs, son mari reviendra, c’est certain ; il était prudent, aucune preuve ne pourra être produite contre lui » et il ajoute plus loin : « depuis cette journée de Périgueux où j’étais passé entre les mailles du filet de la Gestapo, je me tenais plus que jamais sur mes gardes… Longtemps, l’image de ces enfants jouant dans l’escalier au seuil du foyer détruit devait me poursuivre et animer mon désir de vengeance ».

La Résistance et « Combat » viennent de perdre un élément important. André Boissière va suivre la filière traditionnelle : conduit d’abord à la caserne du 35ème, il est transféré à Limoges et, enfin, à Romainville.

« Partout, remarque M. Brossel, il connut les horreurs de la chambre de torture. Le corps meurtri, les chairs déchirées, mais l’âme stoïque, il demeura sourd à toutes les demandes de renseignements […] Si nous ajoutons, poursuit-il, aux souffrances physiques, les tourments moraux qui l’assaillent au sujet de tous les siens : de sa femme qu’il sait très gravement atteinte (elle meurt 6 mois après lui), de ses chers petits qu’il aimait si tendrement, de ses parents si justement fiers de lui, nous ne pouvons que rester pleins d’admiration pour cet être d’élite qui, dans sa geôle, trouvait encore la force de s’intéresser à son école, à ses élèves, à l’idéal pour lequel il est mort. Les lettres qu’il écrivait de sa prison en témoignent d’une manière émouvante ».

Sur les dernières heures d’André Boissière, nous avons retrouvé l’émouvant témoignage d’une détenue du fort de Romainville qui, dans une lettre adressée aux Mouvements Unis de Résistance, raconte les événements dont elle a été le témoin, le 2 octobre 1943 :

 

« 5 h 1/2. Comme chaque soir, raconte-t-elle, hommes et femmes faisaient leur promenade dans la cour du fort. Un coup de sifflet ! Tout le monde est prié de se rendre immédiatement dans les chambres, portes bouclées, sentinelles en tenue d’alerte occupant les couloirs du rez-de-chaussée ». Des ordres stricts leur sont donnés : « fermez portes et fenêtres, descendez les rideaux de défense passive, pas de bruit, personne aux fenêtres, l’ordre est donné de tirer au moindre mouvement ».

Les détenus s’interrogent sur le pourquoi d’une telle mise en scène. Une alerte ? Un bombardement en prévision ? Des nouvelles arrivées ? Un départ pour l’Allemagne ? Une inspection ? Soucieuses, les détenues cherchent à savoir.

« Il faut tâcher de voir. Une de nous soulève tout doux les rideaux, pas de sentinelles en face, regardons. Ce sont des autocars, les Allemands occupent de chaque côté les sièges, le couloir est vide. Ils sont bien armés ».

L’affaire est visiblement grave. Une centaine d’hommes sont réunis dans la cour. « Il y en avait de tout âge, quelques jeunes de Corrèze n’ayant pas encore leur 20 ans ; nos Périgourdins, Limousins et autres ».

Un officier prend les noms, les compte et tous sont conduits dans les casemates. Ils sont avertis qu’en représailles pour la mort d’un officier allemand tué à Paris, les autorités ont donné l’or-dre de prendre cinquante otages à Romainville, que chacun prépare son paquet, les effets, objets de famille, souvenirs, bijoux à remettre à la famille et une carte sera distribuée pour un dernier adieu et les dernières volontés.

Quelques instants plus tard, les autocars se rangent devant les casemates. Les sentinelles prennent position, mitraillette sous le bras, devant chaque grille. Les officiers arrivent et le choix commence.

Ainsi, à plusieurs reprises, ils en prennent de droite et de gauche, les rejettent brusquement pour en prendre d’autres, un peu plus loin, les bousculent, les mènent comme des bêtes.

 

Lorsque les grilles se referment, le choix est fait, les cinquante sont pris : pas un bruit, un silence, chacun se prépare à écrire sa carte. L’appel, le dernier cette fois, se fait, le ballot est laissé près de la porte. Ils se rangent auprès des cars et, lorsque le signal de monter est donné, c’est alors une chose déchirante, inoubliable.

« Un seul cri : « Vive la France ! ». C’était le dernier mot, note-t-elle, qu’ils voulaient dire à cet ennemi qui, malgré sa force, n’avait pu les faire taire » et elle ajoute quelques lignes plus loin : « Nous avons vu partir nos camarades, des maris, des fiancés, des fils ; leur « Vive la France ! » a été un appel au courage. A 8 heures 1/2, dans notre chambre, nous manifestons par cinq minutes de silence suivies de notre hymne national. Et c’est ainsi que le 2 de chaque mois, dans notre fort, nous n’avons jamais oublié nos cinq minutes de silence, pour eux que nous avons connus, aimés et admirés ».

Les 50 otages, parmi lesquels on retrouve André Boissière, bien sûr mais aussi cinq autres résistants de R. 5 (notamment Jean-René Faure : cf. station n° 27) quittent Romainville le soir même pour le Mont-Valérien (ci-dessus). Ils vont y connaître le même sort que des centaines de camarades qui, comme lui, ont consenti au sacrifice suprême pour que vive la France.

Une fois parvenus au Mont-Valérien, les résistants ou les otages, sont entassés dans une casemate ou dans la chapelle, antichambre de la mort où, gardés par les SS, ils passent leur dernière nuit. D’autres sont fusillés dès leur arrivée.

Tous, en tout cas, empruntent, les mains attachés dans le dos, l’étroit sentier qui mène vers la clairière située une centaine de mètres en contrebas, lieu de leur supplice.

Le 8 décembre 1945, les restes des martyrs du Mont-Valérien sont rapatriés à Limoges où une veillée funèbre est organisée et, le lendemain, un hommage solennel leur est rendu. En présence des familles, des plus hautes autorités civiles et militaires, Adrien Tixier, ministre de l’Intérieur, fit l’éloge des sept pionniers de la Résistance du Limousin-Périgord fusillés au Mont-Valérien le 2 octobre 1943 et, à travers eux, de tous ceux qui sont tombés pour une juste cause : « Leur sacrifice fut fécond » déclara-t-il, avant d’ajouter : «Entre les plus beaux des noms, leur nom est le plus beau ».

Dès le lendemain, André Boissière, comme ses compagnons, trouve enfin sa dernière demeure au Buisson où toute la Dordogne patriote, républicaine et socialiste s’est rassemblée, autour de ses enfants orphelins, le petit Claude (5 ans) et la petite Annie (7 ans), pour un ultime hommage.

C’est l’abbé Sigala, aumônier de la Résistance qui officie et qui, ensuite, dans une allocution de haute tenue, retrace les débuts de l’action clandestine en Dordogne et la part essentielle qu’y prit « Berthou ». D’autres personnalités, dans le petit cimetière où tant n’ont pu entrer, évoquent une dernière fois « la vie simple et noble de travail et de dévouement, le courage du combattant militaire ou clandestin que fut André Boissière ».

C’est dans la cour de cette école que le 2 octobre 1944 s’est déroulée une cérémonie « émouvante dans sa grande simplicité », devant la classe même où il enseignait et où, le 13 mai 1943, la Gestapo est venue l’arrêter.

Les autorités civiles et militaires, le corps enseignant de Périgueux, les élèves de l’école et une nombreuse assistance sont là pour participer à cette manifestation du souvenir destinée à commémorer le premier anniversaire de la mort d’André Boissière, tombé pour la cause sacrée de la Libération. Un détachement des Forces Françaises de l’Intérieur rend les honneurs.

Le mercredi 4 octobre 1944, le journaliste de « Voix Nouvelles », relatant l’événement, écrit : « Pendant la sonnerie « Aux Morts », bien des regards se portèrent vers le cadre où notre ami, par delà le Néant, souriait au milieu des drapeaux marqués de deuil. Les enfants de l’Ecole en hommage à leur ancien maître chantèrent l’Hymne National, glorieux et frémissant d’émotion ».

Puis, tour à tour, le directeur de l’école évoque la vie d’honneur et d’exemple d’André Boissière, rappelant sa tragique arrestation en pleine classe. Monsieur Célérier, secrétaire du Syndicat des Instituteurs, parle au nom du Corps Enseignant qui a pris à tous les échelons une part active et payé un lourd tribut à la Résistance. Le président de l’organisation de résistance « Combat », M. de Choiseul, retrace la courageuse attitude du malheureux prisonnier, supportant, sans livrer le nom d’un camarade, les plus odieuses tortures. A son tour, M. Fères, Inspecteur Primaire, membre du C.D.L. (Comité Départemental de Libération), salue avec sincérité et émotion ce maître qu’il propose en exemple aux élèves. Au nom de la ville de Périgueux, Monsieur Feyfant s’incline devant le Corps Enseignant dont Boissière est comme le symbole. M. le Préfet, enfin, extrêmement touché, s’associe à la douleur de la famille et assure que les orphelins ne seront pas oubliés, ni par lui, ni par ses collègues, ni par la Patrie.

L’école Saint-Martin, au terme de cet émouvant hommage, change de nom. Désormais, elle porte le nom d’André Boissière et perpétue ainsi le souvenir de cet ardent patriote, l’un des huit fondateurs du groupe « Combat » dans notre département.

Il faut attendre un quart de siècle pour qu’à l’initiative de M. Bécavin, directeur de l’école André Boissière et de l’Amicale Laïque du quartier, présidée par M. Prompt, une plaque de marbre blanc soit apposée sur le mur même de la classe où l’instituteur fut arrêté.

 
 

Cette « pierre de la mémoire » dont on peut lire ci-contre l’inscription a été dévoilée le 18 mai 1968, à l’occasion du 25ème anniversaire de son arrestation, en présence de la famille, de très nombreuses personnalités, de tous les enfants des écoles et de leurs maîtres ainsi que des résistants, des anciens élèves et de la population périgourdine.

M. Bécavin tient à ce que cette manifestation , tout en restant simple revête un éclat particulier en faisant revivre pleinement la mémoire de celui qui, deux ans durant, enseigna dans cet établissement.

 

Son objectif est parfaitement atteint puisque André Boissière s’est retrouvé bien vivant au milieu de l’immense foule rassemblée dans la cour de l’école.

C’est ensuite celui qui fut son plus proche compagnon de résistance, Jean Worms, alias « Germinal », qui prend la parole avec une profonde émotion. Après avoir évoqué la glorieuse carrière de « Berthou » (ci-contre, à droite), il souligne que « cette fusillade unit encore plus les résistants et entraîne la naissance à Boulazac des M.U.R. » c’est-à-dire la fusion des mouvements « Franc-Tireur », «Libération », « Combat ». (cf. Station n° 18 : La réunion constitutive des M.U.R. à laquelle André Boissière participa se tint à Boulazac au mois d’avril 1943, au domicile de l’orateur).

« Germinal », pour conclure, s’adresse à son ami : « Ton nom, mon cher André, gravé sur cette plaque, va perpétuer une époque, la Résistance un peu folle mais si prenante ».

Puis, il se tourne vers les enfants présents : « Gardez pieusement le nom de Boissière, c’était celui d’un homme brave, doublé d’un brave homme au cœur généreux ».

C’est 25 ans plus tard encore, pour la commémoration du 50ème anniversaire de la mort d’André Boissière, qu’une deuxième plaque est apposée, dans la cour de l’école, Rue Louis Blanc, sous la précédente, à l’initiative de l’Amicale laïque des 4 Lions, de l’association des parents d’élèves et de Madame Choury, la directrice.

La présence de la famille d’André Boissière, sa fille, sa tante et un des ses neveux et de quelques uns des anciens élèves parmi lesquels Christian Pharizin dont nous avons parlé plus haut, tous témoins de l’arrestation, rend cette cérémonie émouvante. Elle s’est déroulée en présence des personnalités locales, des représentants de l’Education Nationale, des membres de l’Amicale laïque, des élèves et parents ainsi que des personnes concernées par la Résistance.

 

Christian Pharizin, se remémorant cette terrible journée de 18 mai 1943, souligne qu’André Boissière « était un instituteur craint mais très apprécié de ses élèves » et remercie celui qui fut son maître : « Vous avez montré à de jeunes enfants ce que devait être un homme. Vous nous avez donné une leçon de patriotisme, de courage, d’abnégation, du sens du devoir et de sang froid. Malheureusement cette dernière leçon vous a coûté la vie ; vous avez choisi la voie la plus difficile : celle du courage et de la fierté. Merci Monsieur Boissière… ».

Quant à Madame Choury, l’initiatrice du projet, parlant de l’homme de courage et de fraternité qui a donné son nom à l’établissement , elle rappelle que « son courage remarquable a marqué à jamais cette école où il fut un enseignant émérite et respecté de tous. Aujourd’hui, avec émotion, nous nous souvenons. C’était il y a cinquante ans. Qu’au travers de cette cérémonie, sa mémoire demeure…. ».

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