Le 21 juin 1944, la 11e Panzer Division entre à l’aube avec tout son arsenal dans Mouleydier. Les assauts de la Résistance ne suffiront pas à repousser l’ennemi. Elle se replie au terme de funestes affrontements. Ceux- ci feront vingt-deux morts, dont dix neuf partisans, dix-huit fusillés et égorgés. La population est rassemblée, puis triée. Les résistants prisonniers seront torturés avant d’être abattus dans la soirée. Le chef de colonne décide d’incendier le village après l’avoir pillé. Cent soixante-quatre maisons seront détruites dans le village.
La division recherche Bergeret, le chef de la Résistance Sud Dordogne, et poursuit sa route sanglante jusqu’à Pressignac-Vicq où ne sera fait aucun prisonnier : trente-quatre morts, dont trente-trois maquisards. Le village est là encore brûlé. Depuis soixante-quatorze ans, les habitants de ces villages martyrs se réunissent au Mémorial de Saint-Cybard pour honorer le sacrifice de ces hommes guidés par leur seule soif de liberté.
MOULEYDIER
(Dordogne)
« Petite cité qui, dès les premières heures de l’occupation, devint un centre de résistance actif et d’une action clandestine importante, au vu et au su de toute la population.
Le 6 juin 1944, la totalité des hommes valides prennent les armes et se portent au devant d’une division allemande en retraite.
Après de durs combats, le village tombe aux mains de l’ennemi qui arrête ou chasse toute la population civile, pille le village et l’incendie. MOULEYDIER, par les dures et douloureuses pertes que sa population a subies, par les ruines, témoin de sa valeureuse attitude, reste dans le département de la Dordogne, le symbole d’une petite cité au patriotisme ardent et inébranlable.
Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile d’Argent.
17 juin 1944:
Au lieu-dit « Les Grémies »,
ANNEQUIT Henri mourut au combat.
18 juin 1944 :
Aucune stèle ne porte les noms de 5 combattants F.T.P.F. du groupe « Soleil », appelés en renfort le 17 juin à Mouleydier par le P.C. Bergeret. Ils prirent une part déterminante au combat du 18 qui vit les Allemands se replier avant de revenir en force le 21 juin 1944. Il s’agit de NAVARRO Diaz Luis,
BAUER Jacques
CROS Roger, 20 ans,
MAGNANOU Marcel et
SAUTRAU Armel
21 juin 1944:
COUSY Albéric fut tué par tes balles allemandes,
et un enfant de 8 ans,
BOUYSSET Jean reçut un éclat diobus mortel
dans la maison familiale.
GAUMARD Henri, 23 ans, fut pris à Tuilières et fusillé à St-Germain et Mons
Les combats et les massacres du 21 juin 1944 firent de nombreuses victimes à St-Germain et Mons, dont le monument aux morts et plusieurs stèles aux jabouilles et à l’extrémité du pont, commémorent le sacrifice suprême de :
BRONSARD Robert
CRUZILLE Robert, 30 ans, de la P.N.B., fusillé aux Jabouilles
DIOT François, du groupe « Cerisier u, 37 ans
DONDARD Gustave, 38 ans, fusillé à l’extrémité du pont
ENGLER Antoine, 30 ans, hongrois naturalisé français (groupe « Alexis o) fusillé au bourg
FOURMENT Roger, fusillé aux jabouilles
FRANCES Pierre, 34 ans, fusillé aux jabouilles
Henri Annequit et jean Bouysset figurent également sur le Monument aux Morts de Mouleydier. On a pu retrouver l’identité d’un inconnu tué à Mouleydier le 21 juin : il s’appelait
DUFAU Jean, originaire de Marans (17)
COUPÉ Richard fut également une des victimes des Nazis.
En outre 4 morts du groupe « Alexis » (Lot) tués au combat du 21, sont inhumés au cimetière de Intitule : 11 s’agit de 3 inconnus et d’un patriote nommé SETOT. (pas de stèle)
MAISONNEUVE Jean mourut au cours d’une opération de déminage sur la côte basque.