La gendarmerie actuelle a été construite à la sortie du bourg, en direction de Périgueux, en remplacement de celle qui se trouvait dans le village et avait été complétement détruite. Dans l’ancienne gendarmerie, les quatre préposés qui étaient présents ce 31 mars 1944 furent arrêtés et interrogés. Les trois autres gendarmes absents ce jour-là furent aussi arrêtés à Thenon et conduits directement à Périgueux. De Périgueux, ils sont transférés dans des prisons à Limoges puis à Lyon ou ils resteront jusqu’à la libération de la ville au mois de septembre.
Quant aux quatre gendarmes se trouvant à Rouffignac, ils sont déportés au sinistre camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne.

– René Duberger, 31 ans, natif de Hautefort, n’y a guère survécu plus d’un mois.

– Marc Sureau, 42 ans, qui avait hébergé et aidé une enfant juive en 1943 y meurt aussi en novembre 1944.

– Albert Cantot, 33 ans, sous-officier affecté à la brigade en octobre 1943, est placé lors de sa déportation dans le Kommando ferroviaire de Wieda, dépendant du camp principal de Buchenwald-Dora. En avril 1945 il est contraint d’évacuer à pied, lors de l’épisode des « marches de la mort ». Meurtri et incapable de continuer à marcher il est finalement achevé au bord d’une route.

Jean Grenier, 44 ans, Prisonnier en 1940 puis libéré et affecté à la gendarmerie de Rouffignac, qui était délibérément entré dans la Résistance en janvier 1944, affecté au même kommando, subit le même sort qu’Albert Canot le 11 avril 1945.