Hommage à Jean-Pierre Timbaud

Hommage à Jean-Pierre Timbaud

Article dans l’édition de la Dordogne du journal Sud-Ouest le 9 novembre 2021:

À l’occasion du 80e anniversaire de la mort de Jean-Pierre Timbaud, jeudi 28 octobre, la commune de Payzac a rendu hommage à ce syndicaliste engagé, enfant du pays.

Jean-Pierre Timbaud est en effet né à Payzac en 1904, au hameau de Bossavy, où il a grandi jusqu’à l’âge de 8 ans. Après un détour par Decazeville (Aveyron), où il a appris le métier de fondeur, il s’est installé avec sa famille à Paris. « C’est sans doute là que naîtra en lui une conscience ouvrière très vive », a raconté Pierre Thibaud, premier adjoint au maire. Ouvrier qualifié, il a travaillé aux ateliers Rudier, fonderie célèbre qui moulait les œuvres de Rodin, dans le quartier du Marais. Dès 1922, il s’est engagé au Parti communiste. En 1931, Jean-Pierre Timbaud est devenu secrétaire général de la CGT unifiée de la métallurgie, puis en 1936, il a travaillé à la réunification de la CGT unifiée et de la CGT confédérée. Il en a même été un des responsables nationaux. À ce titre, il a participé aux Accords de Matignon. Avec Guy Môquet Mais l’ombre de la guerre planait déjà et les activités de Timbaud étaient surveillées. Il a accompagné jusqu’en Espagne des convois d’armes pour les Républicains qui s’opposaient à Franco. Mobilisé en 1940, il a déserté pour retrouver ses compagnons de lutte à Paris et pour former les premiers comités syndicaux communistes clandestins. Arrêté avec plusieurs camarades en octobre 1940 sur dénonciation et enfermé, il a été déplacé plusieurs fois avant d’arriver au camp de Châteaubriant. C’est là qu’il a été fusillé, le 22 octobre 1941, avec 26 autres otages, dont le jeune Guy Môquet, les yeux ouverts en chantant « La Marseillaise ». « Vive le Parti communiste allemand ! », aurait crié Timbaud avant de mourir.

« Les 27 de Châteaubriant ont lutté pour la défense de la liberté, la liberté de ne plus subir le joug de l’exploitation, a clamé Frédéric Dousseau, président de l’Institut d’histoire sociale de la CGT Dordogne. Pour rendre hommage à Jean-Pierre, faisons en sorte que son histoire prenne toute sa place dans les débats d’aujourd’hui et qu’il nous donne la force non seulement de résister, mais surtout de gagner. »

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