Décès de René Trigoulet

Décès de René Trigoulet

Sud-Ouest, dans son édition de la Dordogne du 13 janvier 2022, nous informe du décès de René Trigoulet, résistant du Bataillon Violette:

« René Tigoulet, un des derniers témoins de l’épopée du Bataillon Violette, s’est éteint jeudi 6 janvier. Ses obsèques ont eu lieu lundi 10 janvier, à SaintYrieix-la-Perche (Haute-Vienne), dans la plus stricte intimité. Il avait vu le jour à Payzac il y a 98 ans. Sa mère, couturière, tenait un commerce dans le bourg et son père était plâtrier. René Tigoulet avait épousé Denise Mapataud, fin 1954. Les jeunes mariés se sont installés à La Chapelle, où ils ont ouvert un commerce, tandis que René marchait dans les pas de son père et s’est installé comme plâtrier peintre. Très vite, l’affaire a pris de l’ampleur et le couple a ouvert un magasin à Saint-Yrieixla-Perche. D’abord au bas de l’actuelle place du Président-Magnaud, puis après un détour par la rue de l’Hôtel-de-Ville, en haut de cette même place. Sous l’enseigne Habitat Décor, leur fille et son mari ont développé l’activité de peintures, papiers peints et d’aménagement intérieur. Il a échappé au 16 février 1944 Après leur retraite, René et Denise ont goûté aux joies des voyages : Tahiti, Brésil, Thaïlande, etc. Mais jamais René n’a oublié les années de guerre. Il avait à peine 15 ans quand elle a éclaté. Tout en aidant sa mère dans son commerce – son père étant mobilisé -, il a côtoyé les réfugiés alsaciens. Songeant à s’engager, René a rejoint un Chantier de la jeunesse française dans le Puyde-Dôme, mais rapidement il est parti pour le maquis auvergnat. Ayant entendu dire que des embryons de maquis s’étaient formés autour de Payzac, il est revenu au pays. Il a voulu rejoindre les résistants au Pont Lasveyras, mais on lui a répondu qu’il y avait déjà assez de monde. Le jeune homme était têtu et a décidé de s’y rendre malgré tout. « Au jour que je m’étais fixé, je suis pris d’une rage de dents à ne pas pouvoir sortir », racontait-il récemment. Ce jour, c’était le 16 février 1944, date où le moulin fut attaqué, faisant 34 morts sur place. René Tigoulet n’a plus quitté le maquis. Conduisant une ambulance, il était de tous les combats du Bataillon Violette, aussi bien en Dordogne (Champcevinel, Périgueux ou Le Pizou) qu’ailleurs. « 

Le Bureau du CDM 24 adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.

Spread the love
Les commentaires sont clos.